Les communaux sont revenus à la charge, hier, à Tizi Ouzou, où ils ont battu le pavé depuis l'entrée principale de l'université Mouloud-Mammeri jusqu'à la place de L'Olivier, située à la sortie Est de la ville. Pour les syndicalistes et les adhérents au Snapap, la marche d'hier a été l'occasion, non seulement de réaffirmer leur engagement dans le mouvement populaire, mais aussi de dénoncer la tentative de redressement dont a fait l'objet leur syndicat, au début de cette semaine. En effet, rencontrée lors de cette marche, la secrétaire nationale de la fédération du Snapap/Cgata, Mme Ramdhane Cherif Faroudja, a, d'emblée, réitéré l'engagement de la fédération de Tizi Ouzou dans le mouvement populaire. Elle a indiqué également que "si nous sommes là encore aujourd'hui, c'est, en premier lieu, pour réaffirmer notre attachement aux revendications du peuple algérien sorti depuis le 22 février et à cette révolution populaire, mais aussi pour dénoncer les agissements d'un ancien cadre de notre syndicat à Tizi Ouzou qui a appelé à mettre fin à toutes les initiatives prises par notre fédération, ainsi qu'à toute forme de protestation jusqu'à nouvel ordre". "Nous estimons qu'il s'agit d'une tentative de déstabilisation qui vise notre fédération car notre engagement dans la révolution populaire dérange", a-t-elle dénoncé. Et de poursuivre : "À cet effet, nous disons à nos détracteurs que nous resterons engagés dans le hirak, avec le peuple algérien." Il est à souligner que les centaines de manifestants qui ont pris part à cette marche ont scandé, dès le début, les slogans du hirak qui appellent à un changement du système et au départ de tous ses symboles. "Système dégage", "Pas de dialogue, votre départ est obligatoire", "On n'a pas voté", ont-ils scandé. Ces manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Vive le Snapap/Cgata", "Algérie démocratique. Ni militaire ni islamique", "Yetnehaw ga3". Pour rappel, la fédération de Tizi Ouzou Snapap/Cgata a connu au début de cette semaine une tentative de redressement conduite par un ancien cadre de ce syndicat. Ce qui avait fait réagir le président de la fédération nationale du Snapap/Cgata, Ramdane Zaïdi, qui, dans une déclaration, a réitéré son soutien à la fédération de Tizi Ouzou en exercice.