Les manifestants qui ont, durant tout leur parcours, réaffirmé leur engagement dans le hirak, ont également exprimé des revendications socioprofessionnelles dont la revalorisation salariale. Après trois semaines d'interruption de leurs actions de rue, les travailleurs des communes sont revenus à la charge, hier, à Tizi Ouzou où ils ont organisé une marche de protestation à l'appel de la fédération de wilaya des communaux affiliée au Snapap-Cgata. La marche a démarré de l'entrée principale de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour se diriger vers la place de la Bougie, en suivant l'itinéraire habituel passant par la rue Lamali-Ahmed et l'avenue Abane-Ramdane. Les manifestants qui ont, durant tout leur parcours, réaffirmé leur engagement dans le hirak, ont également exprimé des revendications socioprofessionnelles dont la revalorisation salariale. "On en a marre de ce pouvoir", "On en a marre de ce système", "Système dégage", "Pouvoir assassin", "Nous n'avons pas voté, nous n'avons pas de président", ont, entre autres, scandé les manifestants qui ont, encore une fois, réclamé la libération de l'ensemble des détenus d'opinion en reprenant à tue-tête "Libérez les détenus", "Libérez la justice" et "Dawla madania machi âaskaria (Etat civil et non militaire)". Les communaux qui ont affiché leur détermination à poursuivre leur lutte pacifique, ont aussi brandi de larges banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Lutter ou subir, nous avons choisi la lutte", "Les travailleurs des communes sont avec le hirak", "Système dégage, les travailleurs des communes pour une 2e république". "Depuis le 22 février, les communaux sont avec le mouvement populaire pacifique. Nous avons même mis, durant cette période, nos revendications de côté pour réclamer un changement radical du système car nous sommes face à un régime totalitaire qui doit partir", nous a déclaré un des syndicalistes ayant pris part à cette marche."Seulement, depuis le mois de décembre, il y a eu la désignation d'un président contre la volonté populaire. Face à cela, nous avons décidé de poursuivre notre mouvement jusqu'à l'instauration d'un Etat démocratique et une deuxième république qui respectera toutes les libertés et les droits de l'Homme", a poursuivi notre interlocuteur estimant qu'"il est temps pour les travailleurs d'imposer aussi leurs droits". "Nous ne pouvons plus travailler avec un salaire de base de 18 000 DA. Nous allons poursuivre notre mobilisation jusqu'à la satisfaction de notre propre plateforme de revendications socioprofessionnelles mais aussi celles du mouvement populaire pacifique", a-t-il affirmé.