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L'infrangible lien…
9e partie
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2020

Résumé : Rahima, en bonne amie, très touchée par la peine de Samira, l'emmène chez elle. Elle la met à l'aise et prépare du café. Son amie a besoin de se décharger de ce fardeau. Samira se confie à elle…
- Je ne pense pas qu'il l'aurait fait, dit Rahima. Même si ta situation ne l'enchantait pas et qu'il était furieux, jamais il n'aurait eu le courage de te tuer juste pour laver l'honneur de la famille. Son cœur de père n'aurait jamais accepté. Les mots qu'on dit lorsqu'on est en colère dépassent la pensée.
- Ça se voit que tu ne le connais pas. Mon père était colérique et brutal. Qu'il ait réellement eu l'intention, le courage ou le cœur à le faire ou pas, moi, lorsque je les avais entendus en parler, j'avais paniqué. Je me suis enfuie.
- Et qu'as-tu fait ensuite ? Où t'étais-tu retrouvée ? Quelqu'un t'a recueillie ?
- Non, je ne pouvais pas me tourner vers ma famille car il m'aurait retrouvée, lui dit-elle. Je ne pouvais pas retourner à la fac. J'avais une camarade dont les parents avaient accepté que je reste vivre chez eux. Je ne leur avais rien dit sur mon état. J'avais un petit ventre et je dissimulais tout en portant des vêtements amples. Je travaillais dans un restaurant et j'ai tenu jusqu'au septième mois. Un jour, alors que je travaillais, je fus prise de douleurs. Mon bébé était impatient de naître, comme si une vie de rêve l'attendait.
- Et ?
- J'ai accouché le soir même. Je ne pouvais pas la garder. Je lui souhaitais le meilleur. Mais elle n'aurait pas eu de vie avec moi. Je ne pouvais rien lui donner, ni nom, ni foyer. Comment aurais-je pu l'élever dans ces conditions ? Je n'avais rien à lui offrir.
- C'est là que tu as décidé de la faire adopter ?
Les doigts minces de Samira se resserrent sur le bord de la table, les jointures blanchies.
- Qu'aurais-je pu faire d'autre ? Je l'ai abandonnée à la maternité où elle était née. Ensuite, j'ai quitté Alger pour m'installer à Blida, chez une famille aisée qui avait besoin d'une jeune fille pour garder leurs enfants. Le fait d'avoir le gîte et le couvert me permit de reprendre un semblant de vie normale. Je n'ai pas pu retourner à la fac. Mais j'ai pu faire un stage en paramédical. C'est comme cela que je me suis retrouvée à travailler à l'hôpital. J'étais bien décidée à réussir ma vie, à prouver que j'étais quelqu'un de respectable malgré tout.
- La vie ne t'a pas fait de cadeau, mais tu as réussi. Je suis fière de toi, dit Rahima. Mais j'avoue que cela m'étonnait que tu parles si peu de ton passé, de ta famille. Je me disais que tu étais très réservée. J'étais loin de m'imaginer que tu aies pu vivre toutes ces épreuves. Ta vie n'a pas été facile. Tu sais, tu as eu la force de la confier à la DASS pour lui donner une chance de s'en sortir plus tard. J'ai conscience que cela a dû être difficile, mais tu n'avais pas le choix. Notre société ne pardonne pas ces erreurs. Mais ta famille, tu n'as jamais cherché à reprendre contact avec elle ?
- Ma famille ! soupire Samira, tout en haussant les épaules. C'est comme si je n'en avais jamais eu. Je sais que j'ai fait exactement ce qu'il fallait faire, pour ma petite fille et pour moi-même. Mais je te jure qu'il ne s'est pas écoulé un seul jour, pas une seule heure, sans que je pense à elle. J'ai décidé de retourner à Alger, d'essayer de retrouver sa trace. Oh, bien sûr, discrètement, simplement pour savoir si elle était heureuse. Mais la directrice ne voulait rien me dire. Je n'avais plus de droits sur elle. Elle avait sa vie, et moi la mienne. Et au moment où je ne m'y attends pas, la voilà que le destin la remet sur mon chemin.
Samira soupire encore, puis boit une gorgée de café, la main tremblante.
- Voilà… voilà que nous nous retrouvons brutalement face à face. Et elle… elle est malentendante, presque sourde. Crois-tu que ce soit de ma faute ?
- Allons, allons, calme-toi ! Tu n'as rien à voir avec ce petit handicap.
Rahima se penche vers son amie et lui prend la main pour la réconforter.
- Et puis, rien ne prouve que Radia soit ta fille. Je reconnais qu'il y a une forte ressemblance, mais il est beaucoup trop tôt pour faire de telles conclusions...

(À SUIVRE)
T. M.
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