L'Entreprise d'organisation d'événements, culturels, économiques et scientifiques (Emev) organise le 28 mars prochain à la bibliothèque communale de Larbaâ Nath Irathen, Tizi Ouzou, une journée d'étude consacrée à l'œuvre dibienne, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de l'un des pères de la littérature algérienne. Intitulée "La quête du sens et le sens de la quête dans l'œuvre de Mohammed Dib" , (Anadi n'unamek d'unamek unadi deg tamarast n'Mohammed Dib), la rencontre qui réunira des universitaire et spécialistes de l'auteur de la Grande Maison, à l'instar de Naget Khedda, Djoher Amhis-Ouksel, Aziz Naaman-Daoudi et Sabiha Benmansour se penchera sur l'évolution de son écriture, grandement influencée par sa poésie et le côté visionnaire de son œuvre. Dans l'argumentaire, l'organisateur entend ainsi, à travers cette journée, "rendre hommage à Mohammed Dib, l'un des fondateurs du roman algérien, qui a libéré et apprivoisé son écriture au profit de sa personne, son imaginaire, ses convictions et expériences". Et de reprendre les paroles du romancier lors de la dernière rencontre qu'il a animée avant sa disparition : "Sa grandeur et son humilité lui font dire : ‘J'ai l'impression que ce n'est pas moi qui écrit et qui invente, que les choses se présentent toutes seules, et que je n'ai qu'à écouter et voir'." (La dernière interview de Dib, In Le Matin, 8 mai 2003). Par ailleurs, il sera également question du côté expérimental et les nombreuses quêtes (personnelle et collective) qui jalonnent son écriture. "L'œuvre dibienne évolue progressivement, et emprunte les voies de l'écriture expérimentale, donnant une place privilégiée aux jeux de l'imaginaire (surréalisme, symbolisme, mythologie), pour aboutir à partir des années quatre-vingt, à une écriture onirique méditative, centrée sur la quête de soi, du sens, l'exil, l'errance perpétuelle et les aléas de la condition humaine. Il résulte de tout cela que Dib manifeste, dans ses textes, son désir continuel de repousser ses propres limites."