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“Des usurpateurs du pouvoir veulent le statu quo”
Lors d'un meeting animé à Chlef, Bouteflika accuse
Publié dans Liberté le 03 - 09 - 2005

Le Président invite, par ailleurs, les partisans de l'instauration d'un Etat islamique à faire le deuil de leur projet chimérique.
Pour la seconde fois, le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, a montré du doigt les segments du pouvoir qui sont contre la réconciliation nationale. “La réconciliation nationale n'est pas acceptée par certains y compris au sein du pouvoir (…) Ceux qui ont usurpé le pouvoir sont pour le statu quo”, a-t-il accusé, jeudi dernier, à Chlef lors d'un meeting populaire animé au stade Mohamed-Boumezreg. Comme à Sétif et à Béchar, Abdelaaziz Bouteflika a soutenu qu'il n'y a point d'amnistie générale. “Il n'y aura pas d'amnistie générale. Je refuse de m'en remettre au peuple sur cette question car une infime partie seulement sait réellement les répercussions juridiques, politiques, culturelles,… de l'amnistie”, a-t-il indiqué. “Que certains ont parlé de deal, libre à eux. Pour moi il s'agit de doses successives. Il faut savoir que la réconciliation, qui est l'une des doses, n'est pas la dernière étape”, a-t-il précisé.
“Le pardon oui, l'oubli non”
Mais s'il a écarté pour le moment du moins tout recours à l'amnistie générale, il n'a pas hésité, en revanche, à s'engager solennellement à “trouver une solution acceptable” à tous “ceux qui sont à l'extérieur et à l'intérieur et même en prison” pour peu qu'ils n'aient pas pris part à des massacres collectifs, à des poses de bombes dans des lieux publics ou à des viols. Il a également promis de régler les problèmes socio-économiques des terroristes qui se sont rendus dans le cadre de la loi sur la concorde civile et la réintégration dans leur travail de ceux qui sont exclus de la fonction publique. Ceci dit, le président de la république refuse catégoriquement tout retour dans les années 90. “On ne peut pas retourner vers les années 90. Qui peut oser demander à George Bush de retourner à la période d'avant le 11 septembre 2001 ? C'est un des 7 péchés capitaux. Qui peut demander au gouvernement espagnol de renouer avec la politique d'avant les attentats de Madrid ou à Tony Blair avec celle d'avant les attentats sanglants de Londres ?” s'est-il interrogé. Et de poursuivre : “Même si nos cœurs sont pleins de mansuétude, de courage et de solidarité nationale pour pardonner, on ne pourra jamais oublier.”
Plus explicite encore, Bouteflika invite les partisans de l'instauration d'un Etat islamique à faire le deuil de leur projet chimérique. “Nous appartenons à une constitution qui a consacré l'Islam comme religion d'Etat. Nous n'avons pas besoin d'un Etat théocratique. Nous savons comment tirer de la charia ce qui peut nous servir dans la conduite des affaires de l'Etat. Nous avons assez d'expérience et d'audace, et nous connaissons avec exactitude les problèmes du pays”. S'il dit ne pas être de “ceux qui ont politisé la religion” qu'il comprend tout de même “du point de vue de la démocratie”, il récuse toute appartenance au courant laïque car “une des qualités du musulman est qu'il ne trompe pas ni qu'il se renie”.
“La priorité aux familles victimes du terrorisme”
La région de Chlef étant parmi les plus touchées par le terrorisme, le président de la république n'a pas manqué de faire un clin d'œil aux familles victimes du terrorisme. “Il faut regarder d'abord et avant tout les familles victimes du terrorisme. On doit s'occuper de cette catégorie et résoudre ses problèmes”. À Chlef aussi, Bouteflika a couvert d'honneurs ceux qui sont aux avant-postes de la lutte antiterroriste. “Nous devons tous respect et hommage à toutes les forces nationalistes qui ont défendu et sauvé la république et à leur tête l'armée populaire nationale et les services de sécurité”. Irascible comme il est, Bouteflika a vivement reproché aux chelfis d'avoir peu coopéré avec les services de sécurité pendant les années de braise.
“Certains de vos parents ont combattu la révolution”
Mais avant il leur a jeté à la face le passé peu glorieux de certains de leurs parents qui, durant la colonisation française, ont combattu la révolution. “Beaucoup d'entre vous ne connaissent rien de l'histoire ancienne et moderne de l'Algérie. La wilaya de Chlef est la mémoire de toute la région. Certains de vos parents n'avaient pas cru à l'indépendance du pays et rejoint la France pour combattre la révolution. Connaissez- vous quelque chose des Belounis et Hadj Kobus ?” s'est-il adressé à l'assistance venue de 6 wilayas (Chlef, Médéa, Aïn Defla, Tissemsilt, Relizane et Tiaret). Nuançant un peu le trait, il leur concédera tout de même quelques qualités et refusera de porter aux fils de harkis le chapeau de la félonie de leurs parents. “Je dois dire que les fils de harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents. S'ils veulent regagner la patrie, ils sont les bienvenus à condition qu'ils aient les mêmes droits que les autre algériens et au besoin défendront l'Algérie. Nous sommes venus pour réunir les algériens. Je suis un messager de la paix”, a-t-il soutenu. Moralisateur à souhait, Abdelaziz Bouteflika ne s'est pas retenu de jeter une autre pierre, mais cette fois-ci à la jeunesse algérienne. “Ma génération a libéré le pays.. J'exhorte la jeunesse algérienne d'abandonner la boisson, la drogue, le business,…les grands peuples construisent jour et nuit. Vous avez un grand et riche pays”.
Et de solliciter ensuite les suffrages des citoyens en faveur du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. “Je vous demande une participation massive, convaincante, active et écrasante. Ceux qui veulent du bien pour le pays n'ont qu'à voter oui. Après “dadak h'na” (Je serai là). Aucun citoyen ne doit compter sur l'autre. Tout le peuple algérien doit se rendre aux urnes pour qu'on ne se trompe pas sur sa volonté”. Une précision tout de même : le vote pour la réconciliation ne suffit pas car après il y a lieu de “se retrousser les manches pour faire sortir le pays du gouffre”. Une promesse aussi : si le oui l'emporte, le Président s'est engagé à réaliser le double de ce qu'il a fait pendant son premier mandat. Surtout que, même à l'ère de l'économie de marché, l'Algérie “a les capacités et le génie” de se donner une politique plus socialiste que celle des années 70 !
A. C.


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