Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Appel à la libération des détenus d'opinion Signé par plusieurs dizaines d'enseignants, de médecins, d'artistes, de managers, de journalistes et d'activistes
La mobilisation et les appels en faveur de la libération des détenus d'opinion, qui croupissent encore en prison au moment où le pays est confronté à l'épidémie de coronavirus, se poursuivent. Sous le titre "Halte à la répression, liberté pour les détenus d'opinion", le collectif Libertés, dignité, citoyenneté, regroupant plusieurs dizaines d'enseignants, de managers, d'artistes, de journalistes, de militants associatifs et de médecins, a lancé un appel exigeant la libération "immédiate et sans condition" de tous les détenus d'opinion en condamnant la "répression en cours". Ils appellent également le pouvoir à "respecter la trêve sanitaire et les lois de la République". "Alors que la nation fait face, dans le civisme et la communion, au terrible drame qui a déjà endeuillé de nombreuses familles, le pouvoir vient de lancer une vaste opération de répression pour neutraliser les opposants politiques et imposer le silence aux voix discordantes", relèvent les signataires parmi lesquels près d'une cinquantaine d'enseignants de l'USTHB, dont Fatiha Aïd et Ahmed Belmedani, des journalistes, à l'image d'Arezki Aït Larbi, Mohamed Benchicou et Arezki Metref, le poète Benmohamed, l'actrice Djamila Amzal, le militant Djamel Zenati, le professeur en médecine Nordine Zidouni, l'éditeur Amar Mezdad, Hend Sadi (professeur de mathématiques, auteur), Kader Sadji (responsable du café littéraire de Béjaïa), Saïd Salhi (vice-président de la LADDH), Sid-Ahmed Semiane (auteur), Menouar Siad (chercheur en physique nucléaire CRNA), le sociologue Nacer Djabi, Lina Benamer (ancienne moudjahida, Fédération de France), Lynda Chouiten (écrivaine), Nacer Boudiaf, Dorothée Ebner (psychologue France) ou encore Laïfa Boufendi (chercheur CNRS – France). Les signataires accusent notamment le pouvoir de tenter d'exploiter la crise sanitaire, au moment où le mouvement populaire a décrété une trêve en s'engageant dans des actions de solidarité, afin de "reprendre la main pour restaurer un régime discrédité par la corruption et ébranlé par une année de contestation populaire". "Au mépris du droit et des lois de la République, la justice, réduite au rôle peu glorieux d'instrument de répression politique, s'enfonce dans l'indignité", soutient le texte, en citant les récentes incarcérations de Karim Tabbou, de Khaled Drareni et la convocation d'activistes du Hirak. "Au moment où toutes les énergies doivent converger contre le fléau qui menace l'humanité, la tentation d'instrumentaliser le coronavirus comme bouclier pour réduire au silence les voix libres relève de la trahison nationale", souligne le texte. Par ailleurs, les signataires ne manquent pas de rendre un hommage appuyé au personnel médical qui, avec des "moyens dérisoires", tente de faire face à l'épidémie.