Le président démissionnaire du Comité olympique algérien a démenti les informations faisant état d'une décision de la justice d'interdiction de sortie du territoire national prononcée contre lui. Le président démissionnaire du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, est de nouveau sur le devant de la scène. Des informations parues dans la presse ont fait état d'une décision de la justice d'interdiction de sortie du territoire national prononcée contre lui, consécutivement à une enquête de l'inspection générale des finances (IGF) pour dilapidation de biens publics. Une enquête révélée par l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui. "Des informations faisant état d'une interdiction de sortie du territoire national me concernant ont été diffusées par des organes de presse pour dilapidation de deniers publics. Je porte à la connaissance de l'opinion publique qu'aucune notification ou information ne m'a été adressée à ce jour", rétorque Berraf dans un communiqué rendu public hier. À ce titre, Berraf estime que "de plus, le COA fonctionne suivant les dispositions de la loi algérienne en conformité avec la charte olympique, toutes les décisions et actions du COA sont initiées dans le strict respect des dispositions statutaires et réglementaires après approbation du comité exécutif et de l'assemblée générale, organe suprême et souverain. Sa gestion étant collégiale et participative. Il est rappelé que toutes les opérations liées au bilan moral et financier sont auditées et soumises à l'approbation d'un commissaire aux comptes agréé. Les bilans moraux et financiers ont été adressés à tous les membres et aux autorités compétentes en leur temps et ont été approuvés à l'unanimité en assemblée générale statutaire. Il me semble utile de préciser que la dernière subvention accordée par les pouvoirs publics pour le fonctionnement du Comité olympique et sportif algérien (COA) remonte à 2013. Les seuls fonds accordés l'ont été dans le cadre de remboursement des dépenses engagées par le COA ou lors du financement d'opérations liées à la participation algérienne aux différentes manifestations sportives internationales. Celles-ci sont contradictoirement contrôlées avant et après les opérations et ont fait l'objet de procès-verbaux avec les structures concernées. Il n'a jamais été fait état d'une quelconque anomalie où infraction comptable, financière ou budgétaire. Le COA et moi-même restons à la disposition des organes compétents et de la justice algérienne pour toutes les clarifications nécessaires". Qu'en est-il du rapport de l'inspection générale des finances du MJS ? Il s'agit en fait d'audits financiers réalisés entre 2004 et 2009, qui ont révélé des "attributions de marchés douteux, de malversations diverses, surfacturation, absence de documents et transferts illicites de devises vers l'étranger. Un payement en devises (250 000 USD) du marché portant réhabilitation du complexe sportif de Tikjda au profit d'une l'entreprise privée ; l'octroi, en 2009, d'une enveloppe de 1 430 000 DA à la Fédération de basket-ball pour l'équipement du Centre olympique du Djurdjura, des malversations au niveau de certains marchés d'achats d'équipements, des prêts accordés à des membres du COA et certaines fédérations sportives de la part du président Berraf. Un billet d'avion Alger-Athènes (Grèce) payé par le COA au profit d'une certaine «H. Samiha» qui n'est ni membre du Comité olympique, ni du comité exécutif, des prêts accordés à 3 personnes n'ayant aucun lien avec le COA…". Des accusations auxquelles Berraf a réagi, estimant que "cette affaire a fait l'objet d'un acquittement définitif par la justice algérienne et que les faits qui m'ont été reprochés datent de 2009. Il reste entendu que le Comité olympique et sportif algérien, dont j'ai eu le privilège d'être président durant cette période, a réalisé un stade homologué d'athlétisme en Kabylie à Tikjda durant la décennie noire, à environ 1800 m d'altitude, un parcours de santé de plusieurs kilomètres et la rénovation totale du bâtiment saccagé et incendié par les terroristes". Le COA rappelle que "cette piste a coûté 21 millions de dinars, alors que celle qui a été réalisée à Bouira à plat a coûté pratiquement le quadruple de son prix. Ces agissements ont déjà fait l'objet d'une dénonciation calomnieuse par des individus malveillants à la commission d'éthique du CIO qui, après enquête et examen minutieux de tous les documents, a jugé utile de classer ce dossier", souligne Berraf. En outre, Mustapha Berraf a été récemment au centre d'une nouvelle polémique avec la diffusion d'une vidéo le montrant en train de saluer l'hymne israélien. En réaction, Berraf a dénoncé un montage grossier et une attaque personnelle qui vise à le salir avant d'annoncer sa démission de la présidence du COA. Cependant, cette démission a été refusée par le comité exécutif du COA. Depuis, la situation est restée floue. Accusant à chaque fois le coup, Mustapha Berraf continue à faire donc dans la résistance face à ses détracteurs en attendant le prochain orage.