Résumé : Sarah se sent tellement seule parfois qu'elle décide d'avoir un enfant. Farid ne semble pas emballé par cette idée. Comme elle tarde à tomber enceinte, la jeune femme consulte un gynécologue qui confirme sa stérilité. Elle lui pose le soir même la question. Mais ce dernier semblait plutôt soulagé de savoir qu'ils n'auront pas d'enfants ensemble : - Penses-y donc Sarah. Le hasard fait bien les choses. Peut-être que ta stérilité tombe à point pour nous éviter d'autres problèmes. - Quels problèmes !? s'écrie Sarah. Pourquoi refusais-tu dès le début de notre mariage l'idée d'avoir un enfant avec moi ? - Mais non Sarah, ce n'est pas ce que tu penses. Je ne refusais pas d'avoir des enfants avec toi. Seulement, comme j'ai déjà deux enfants, je voyais très mal l'arrivée d'un troisième tout de suite. - Quel égoïsme ! Tu parles pour toi Farid ! Et moi dans tout cela ? Que suis-je donc pour toi ? Un passe- temps ? - Mais non, Sarah. Tu es ma femme. - Oui, ta seconde femme. Je suis la roue de secours. Je le pressentais bien. Elle se met à pleurer à chaudes larmes. Farid s'approche d'elle, la regarde un moment, puis tourne les talons et sort. Elle se retrouve seule pour le reste de la journée et sombre de nouveau dans la mélancolie. Farid avait décidé de passer la nuit ailleurs, chez sa première femme. Il commençait à en avoir marre des états d'âme de Sarah. Certes, il l'aimait bien, elle était jeune et jolie, mais il n'arrivait plus à supporter ses caprices. Un enfant… On n'a pas idée. Heureusement que le gynécologue était un ami à lui et qu'il a joué le jeu. Oh oui ! Fort heureusement. Farid lui avait téléphoné bien avant pour lui expliquer la situation et lui demander de spécifier à Sarah une stérilité chronique. En fait, le médecin avait refusé au début, mais Farid a su le convaincre, et comme c'est un ami de longue date, l'affaire fut vite conclue. Ainsi, Sarah ne va plus lui demander de lui faire un enfant. Quel cauchemar cela aurait été d'avoir encore un enfant. Il voulait une deuxième femme, certes, pour se prouver que Nadjette n'était pas l'unique femme sur terre et qu'il pourrait avoir toutes les femmes qu'il voulait. Nadjette le terrorisait avec son caractère acariâtre. Elle était trop sûre d'elle et savait faire régner sa volonté. Tant pis, il avait maintenant une compensation. Sarah le comble de bonheur et est aux petits soins pour lui. Mais l'idée d'avoir un enfant avec elle ne l'enchantait guerre. Il se sent quelque part égoïste. Ce qui lui fait un petit peu mal, mais il préfère s'impliquer dans ses idées et oublier qu'il s'était vengé de Nadjette en épousant Sarah. Il roule un bon moment sur la route. La nuit est tombée. Une pluie fine mouille son pare-brise. Il prend une cigarette puis allume la radio. Il n'a pas envie de rentrer tout de suite chez lui. L'air nocturne lui a toujours réussi. Il aspire à pleins poumons une longue bouffée d'oxygène et tente de se relaxer.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.