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Le directeur de l'hôpital de Ras El-Oued limogé
Colère du personnel médical après la mort du docteur Wafa Boudissa
Publié dans Liberté le 18 - 05 - 2020

La disparition dans des conditions tragiques du Dr Wafa Boudissa, partie à la fleur d'âge, révèle le caractère inhumain d'une infrastructure qui a pour vocation de sauver des vies.
Après le drame, la sanction. La mort tragique du docteur Wafa Boudissa qui a suscité émoi et colère, a contraint le ministre de la Santé à agir vite. En effet, Abderrahmane Benbouzid a relevé, hier, de ses fonctions le directeur de l'établissement public hospitalier de Ras El-Oued, Tayeb Azzoug, qui a fait l'objet d'une enquête menée par l'inspecteur général du ministère de la Santé juste après l'annonce du décès de Mme Boudissa. Le ministre de la Santé qui s'est rendu avant-hier au domicile de la défunte avait promis des sanctions "fermes" contre les responsables de l'hôpital de Ras El-Oued. Selon l'enquête diligentée en urgence, il est reproché au premier responsable de l'établissement de ne pas avoir accordé un congé à la défunte qui selon les lois en vigueur, devait bénéficier dudit congé à cause de sa grossesse. Agée de 28 ans et enceinte de huit mois, la défunte qui exerçait au niveau du service des urgences dudit hôpital a sollicité son administration à trois reprises pour partir en congé.
Des demandes refusées sans motif valable n'était-ce l'entêtement des responsables de la structure hospitalière. Autrement dit, la défunte était contrainte de continuer à exercer malgré le risque imminent. La disparition de Wafa Boudissa a provoqué la colère de ses collègues et de tout le personnel soignant. Ces derniers ont accusé le responsable de l'hôpital "d'abus de pouvoir". En colère, les médecins, infirmiers et fonctionnaires de Ras El-Oued, encore sous le choc, ont organisé, hier matin, un rassemblement pour exprimer leur indignation. Ils n'ont pas attendu la décision du ministre de tutelle pour réclamer le limogeage du directeur de l'hôpital et de son surveillant général qu'ils accusent d'être "responsables" de la mort de leur collègue. Brandissant des pancartes, médecins et infirmiers de Ras El-Oued s'en prennent au directeur en criant "Directeur dégage !", "Nous sommes tous Wafa Boudissa !" et "Que la issaba (bande) parte".
Les protestataires ont qualifié le directeur de "dictateur" et de "dirigeant qui n'est pas souple". Le docteur Djallel Ramdani, spécialiste en pneumologie au sein de l'établissement, a jeté un pavé dans la mare, en affirmant que leur collègue décédée "n'a pas été bien prise en charge au niveau de la structure où elle exerçait". Présentant des symptômes de Covid-19, "notre consœur n'a bénéficié que d'un test rapide dont le résultat a été négatif sans prendre l'avis du pneumologue qui est nécessaire et préconisé dans le traitement et la prise en charge du coronavirus", accuse-t-il. "Elle a été presque négligée et elle a été obligée de continuer à exercer malgré qu'elle se sentait fatiguée. Son cas a été pris à la légère, car le diagnostic par TDM (scanner) ou PCR n'a pas été effectué à temps", nous confie encore le Dr Djallel Ramdani. Très remonté, ce dernier a poursuivi en affirmant que Wafa Boudissa "a été victime d'un retard dans le diagnostic et du coup dans la prise en charge de son cas". Ainsi donc, au refus inexpliqué de lui accorder des congés, s'ajoute la négligence dans sa prise en charge. En somme, la disparition dans des conditions tragiques de Wafa Boudissa partie à la fleur de l'âge par la faute humaine révèle le caractère inhumain d'une infrastructure qui a pour vocation de sauver des vies.
Il met aussi en lumière l'état du secteur de la santé et de son fonctionnement hyperbureaucratisé qui rend invisible la souffrance des soignants. Le drame qui a frappé Ras El-Oued et Aïn El-Kebira doit impérativement amener les premiers responsables du secteur de la santé à en tirer les leçons pour éviter que d'autres tragédies ne se produisent.
Fawzi S.


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