Résumé : Naïma arrive enfin chez elle. Elle n'était pas prête à oublier sa mésaventure. Elle est certaine maintenant d'avoir échappé au pire. Faouzi lui conseillera d'oublier cette soirée et de prendre quelques heures de repos. Naïma s'engouffre dans son immeuble et se met à monter quatre à quatre les marches d'escalier. Ouf ! Elle se retrouve enfin sur le palier du 3e étage et se met à chercher fébrilement ses clefs dans son sac à main... Mais la porte de l'appartement s'ouvrit et sa mère la tire brutalement vers l'intérieur : -Ah te voilà...! Tu s as vu l'heure qu'il est ? Puis soudain, elle remarque sa tenue et les traces de larmes sur ses joues. - Qu'es-ce que c'est que cette tenue ? Et puis pourquoi pleures-tu ? Quelqu'un t'a frappée ? Naïma se jette dans les bras de sa mère : - Oh maman ! Il m'est arrivé quelque chose d'horrible ! La vieille femme fronce les sourcils : - Tu te rends enfin compte que ces gens ne voient que leurs intérêts chez toi ? Je t'avais pourtant bien mise en garde. Et que tu m'avais promis de rentrer tôt... - Pardonne-moi maman. Je... Je vais tout te raconter. Indulgente sa mère la pousse devant-elle. - Va dans ta chambre. Je ne veux pas que ton père ou l'un de tes frères apprennent que tu rentres à cette heure-ci ou te voient dans cette tenue. Naïma se met à raconter fébrilement à sa mère sa mésaventure dans le complexe, la soirée, Faouzi, et sa fuite avec ce dernier. Elle termine son récit aux premières heures de l'aube, puis la fatigue finira par avoir raison d'elle. Sa mère l'aide à s'allonger sur son lit et la recouvre. Naïma s'endormira immédiatement. La vieille femme quitte la chambre sur la pointe des pieds. Elle pleure un moment dans le couloir, puis se dit que tout ce qui est arrivé à sa fille était un peu de sa faute, car elle n'avait pas su être ferme avec elle au moment opportun. Et maintenant c'est à elle de payer le prix de son inconscience. Si sa fille souffre, elle aussi va souffrir avec elle. Naïma ne se réveille que vers la mi-journée. Elle tente de remettre un peu d'ordre dans ses idées. En vain. Tout s'embrouillait dans sa tête. Elle demeure allongée sur son lit, sans pouvoir faire un geste. Le cauchemar était-il terminé, ou ne faisait-il que commencer... ? Un coup à la porte de sa chambre la tire de ses méditations. C'était sa mère qui venait lui apprendre que le journaliste de la veille venait de rappeler. Naïma tente de refuser l'entretien, mais se rappelle des dires de l'impresario quant aux sponsors et à la publicité qu'elle doit assumer jusqu'au bout. Elle se sentira donc dans l'obligation de se rendre au siège du journal, où elle se prêtera aux questions se référant à son choix et à sa vie privée. Le photographe prenait inlassablement des photos, et Naïma avait l'impression qu'on violait son intimité, qu'on mettait au grand jour tous ses secrets. L'entretien s'allongera au point qu'elle eut mal à la tête. Elle pu enfin se libérer et rentrer chez elle où une autre surprise l'attendait. Dans la cage d'escalier, un homme petit et trapu souriait de toutes ses dents. - Je vous ai vu sortir de l'immeuble, alors j'ai attendu votre retour Naïma...
(À SUIVRE) Y. H [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus..