L'état de la RN78, reliant le chef-lieu de la wilaya de Sétif au sud du pays, constitue un véritable casse-tête chinois pour les usagers qui l'empruntent. En effet, des milliers d'usagers de ce tronçon se plaignent des embouteillages constatés sur la route qui enregistre chaque jour un trafic routier de plusieurs milliers de véhicules. L'état catastrophique de la chaussée, notamment le tronçon entre le rond-point de Guellal jusqu'à l'entrée de la commune de Aïn Azel – qui compte une trentaine de ralentisseurs et qui est très emprunté par les habitants de plusieurs localités du sud de la wilaya, dont Aïn Azel, Aïn Lahdjar, Bir Hadada, El-Hama et Boutaleb, comptant pas moins de 300 000 habitants, ainsi que les localités limitrophes de Ngaouès, de Merouana, de Ras El-Ayoune et de Barika (wilaya de Batna) au grand Sud en passant par d'autres communes des wilayas de M'sila et de Biskra – a toujours été critiqué par les usagers. "Je travaille à Sétif et je suis obligé de faire quotidiennement la navette de et vers Aïn Azel, soit cinquante kilomètres entre mon domicile et mon lieu de travail. Les dos d'âne ainsi que l'état de la chaussée par endroits est très pénalisant. Chaque année, je change le train avant de ma voiture", nous dira Lazhar, un fonctionnaire. Et d'ajouter : "Outre les frais de la mécanique et le parcours du combattant à cause de la circulation automobile qui devient jour après jour insupportable, je paye de ma santé le fait de penser à longueur de journée à ce périple. Cela me stresse énormément. " En effet, comme un malheur ne vient jamais seul, à l'état de la route, qualifié de catastrophique, s'ajoute la série interminable de ralentisseurs (dos d'âne) qui n'obéissent à aucune norme technique et qui, avec le temps, sont devenus l'une des revendications sociales des habitants des agglomérations situées sur les deux côtés de la route. Pour mettre fin au calvaire qu'endurent depuis plusieurs années les usagers ainsi que les habitants des communes desservies par ce tronçon, la direction des travaux publics a dernièrement finalisé une étude technique de ce projet considéré comme une priorité du secteur. Cependant, l'absence d'une enveloppe financière qui permettra sa réalisation a reporté aux calendes grecques le lancement des travaux.