Pas moins de 164 nouvelles unités coloniales seront construites par le colon israélien au sud de Bethléem, a dénoncé, hier, le directeur du bureau de la commission de la résistance contre le mur de l'apartheid et la colonisation, Hassan Brejiya, cité par l'agence de presse palestinienne Wafa. Ces nouvelles constructions interviennent dans un contexte de fortes tensions régionales en raison du plan de paix américain controversé, prévoyant l'annexion par Israël d'au moins 30% des territoires de la Cisjordanie occupée, et dont la mise en œuvre devait avoir lieu, mercredi dernier, mais reportée à cause des pressions internationales sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Si ce plan de paix criminel pour le Proche-Orient, condamné par l'ONU, n'est pas officiellement mis en œuvre pour le moment, Israël semble quand même trouver le moyen de poursuivre sa politique de colonisation sur les terres palestiniennes. De plus, la construction de ces 164 nouvelles unités coloniales, à Brejiya, se fera sur des terrains agricoles palestiniens, a précisé Hassan Brejiya, rappelant que ces colonies font partie d'un vaste plan d'occupation sous le nom du "Grand Jérusalem". "Cette expansion des colonies fait partie de la politique qui vise à spolier des terres palestiniennes pour servir à agrandir les colonies israéliennes sous le nom du ‘Grand Jérusalem' ", a averti le directeur du bureau de la commission de la résistance contre le mur de l'apartheid et la colonisation. Le timing choisi par le colon israélien n'est pas non plus fortuit, a-t-il encore soutenu. "Israël est en train d'exploiter la situation actuelle liée à la propagation du coronavirus pour mettre en œuvre sa politique de colonisation", a affirmé Hassan Brejiya, en ajoutant que "les colons pratiquent du vandalisme sous la protection des forces de l'occupation pour contrôler de vastes terres palestiniennes, à la lumière de la nouvelle politique consistant à remettre des notifications pour exiler les citoyens de leurs terres".
