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Belkecir, Zendjabil et les réseaux de la drogue
révélations de Hamel devant la cour d'appel d'Alger
Publié dans Liberté le 08 - 08 - 2020

Le déroulement du procès en appel d'Abdelghani Hamel met à nu le régime d'Abdelaziz Bouteflika. La déliquescence des institutions, déjà visible lors des procès des anciens ministres et hommes d'affaires, a désormais un nouveau visage. Outre la dilapidation des biens publics, la corruption érigée en système de gouvernance, l'ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), un général à la retraite, nous apprend qu'au sein des hautes sphères du pouvoir, les marchés publics n'étaient pas le seul pourvoyeur de la corruption. Le commerce de la drogue faisait aussi partie du business. Y compris parmi des responsables de l'institution militaire.
Pour se défendre, Abdelghani Hamel a choisi la stratégie offensive. Pour détourner le cours de son procès, qui porte pour l'instant sur des faits liés à la corruption et à l'utilisation de sa position pour s'enrichir, lui et sa famille, l'ancien chef de la police passe aux aveux : selon les propos retranscrits par El Watan, il accuse l'ancien chef de la gendarmerie (son successeur), Ghali Belkecir, et l'ancien chef de la 2e Région militaire, le général-major Kamel Abderrahmane, de complicité — et peut-être plus — avec le plus grand baron de la drogue de ces dernières décennies, à savoir Ahmed Zendjabil. Abdelghani Hamel rappelle qu'à la suite d'une enquête diligentée par ses soins lorsqu'il était commandant de la 2e Région de la gendarmerie, à Oran, ces deux anciens hauts militaires Ghali Belkecir et Kamel Abderrahmane ont été limogés. Mais il a oublié de rappeler que des années après ces soupçons, Ghali Belkecir, qui était au moment de la révélation de l'affaire Zendjabil, chef du groupement de gendarmerie à Maghnia (Tlemcen), a été promu chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, puis commandant de ce même corps de sécurité. Une revanche sur le sort de l'homme qui, malgré les lourdes présomptions qui pesaient sur lui, a été nommé à la tête de la gendarmerie avant d'être rapidement admis à la retraite et de quitter le pays, tranquillement, à l'automne 2019, alors qu'Ahmed Gaïd Salah était encore aux commandes.
Plus grave que cela, Abdelghani Hamel, censé faire appliquer la loi, ne dit pas tout. Il ne dit surtout pas comment il était possible de laisser des responsables de ce rang en liberté, alors que des rapports des services de l'Etat démontraient leur implication dans des affaires de trafic de drogue. Pour quelle raison, autre que celle du clanisme et de la perversion des institutions de l'Etat, la justice n'a-t-elle jamais été saisie ? En nommant Ghali Belkecir à la tête de la gendarmerie, Abdelaziz Bouteflika — ou son frère —, ainsi que l'ancien chef d'état-major de l'ANP ne pouvaient ignorer les rapports des services de sécurité qui le mettaient en cause. L'énigme est de savoir pourquoi maintenir des hommes à des postes de responsabilité alors qu'ils traînaient des casseroles.
En vérité, ce qu'a révélé Abdelghani Hamel dans la Cour d'Alger était sommairement connu de tous. Ce n'est en réalité que la partie émergée d'un iceberg de rapine, de corruption et surtout d'impunité dans lequel baignaient des responsables des années durant. C'est ce sentiment d'impunité qui a permis par exemple à Abdelghani Hamel de cumuler, avec ses enfants, autant de biens en l'espace de quelques années.
C'est le même système qui a protégé Zendjabil qui a permis à Belkecir, dont la femme était présidente de la Cour de Tipasa durant de longues années, de s'enrichir avant de quitter le pays. C'est aussi ce système qui a permis à Kamel Chikhi de construire des immeubles dans des endroits où même des institutions de l'Etat ne pouvaient pas le faire. Et cela n'est que l'arbre qui cache la forêt d'un système dont les répercussions seront encore vivaces durant plusieurs années.
Ali Boukhlef


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