Encore une fois, Abdelghani Hamel, ex-directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a surpris l'assistance, lors de son procès en appel devant la cour d'Alger, avec une déclaration gravissime sur la relation entre l'ex-patron de la Gendarmerie nationale, le général Belkecir, l'ex-chef de la 2e Région militaire, le général Kamel Abderrahmane, ainsi que plusieurs officiers de la gendarmerie et de l'armée, avec l'ancien baron de la drogue, Ahmed Zendjabil, donné pour mort dans une clinique à Chlef, sa région natale, en 2012, mais aussi sur l'interférence de l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, dans les enquêtes préliminaires et les menaces «de liquidation physique» dont il faisait l'objet. Il a affirmé avoir transmis un rapport accablant sur les relations entre le baron de la drogue, Ahmed Zendjabil, l'ex-chef de la 2e Région militaire, le général Kamel Abderrahmane, et l'ex-patron de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, qu'il a désigné comme faisant partie du «groupe d'Oran de la drogue». Ses avocats parlent de «complot» ourdi par Saïd Bouteflika, à travers Belkecir pour empêcher Hamel d'être le candidat à la succession du Président déchu, et évoquent «un massacre collectif» contre sa famille et la «tentative de liquidation physique» dont il a fait l'objet. Hamel a déclaré : «En 2004-2005, il y a eu, à Oran, l'éclatement de l'affaire Zendjabil, un baron de la drogue, dans laquelle étaient impliqués de nombreux officiers de la gendarmerie et de l'armée. J'étais régional de la gendarmerie, à Oran, et le colonel Tifour, était chef d'état-major, alors que le lieutenant- colonel Allel était commandant du groupement de Tlemcen, et Ghali Belkecir chef de compagnie à Maghnia. Ils travaillaient tous avec l'ex-chef de la 2e Région militaire, Kamel Abderrahmane. J'avais fait un rapport accablant sur les liens entre ces derniers et Zendjabil, que j'ai transmis à l'époque au commandant de la Gendarmerie nationale, le défunt général Boustila, lequel l'a remis au président de la République. Juste après, nous étions deux à avoir été maintenus à nos postes ; moi et le lieutenant-colonel, Abdelaziz, de la sécurité de l'Armée, qui avait enquêté sur ces réseaux.