Résumé :Houari appelle pour lui apprendre que l'intervention s'était bien passée. Samira partage sa joie et son soulagement si bien qu'avant de raccrocher, elle lui apprend que Nadia pense à rester au pays. Houari, très terre à terre, lui rappelle que Radia sera bientôt majeure. Un jour, elle sera libre de choisir sa destinée. Il a réussi à gâcher sa joie. Samira ne supportera pas d'être séparée d'elle une nouvelle fois. Samira ne peut que la comprendre. Si sa belle-mère est comme Khadija, elle risque de la rendre folle. Elle espère de tout cœur que son mari écoutera Houari et qu'il acceptera de s'installer près d'eux. Samira voudrait garder un œil sur elle. Elles se sont toujours bien entendues. Elle ne regrette pas de l'avoir gardée chez eux. Il n'y a jamais eu de problème entre elles. Elle décide d'en parler à la première occasion à Houari. Elle serait bien partie tout de suite à l'hôpital, mais Houari lui avait demandé d'attendre l'heure des visites. N'ayant aucune envie de cuisiner, elle envoie Lila acheter des pizzas. En attendant, elle prépare de la tisane. Comme d'habitude, il ne passe pas cinq minutes entre chaque consultation de son compte facebook. Radia continuait d'ignorer ses messages. Elle n'avait plus cherché à parler à Radia-Meriem. Même celle-ci avait remarqué son silence. -Est-ce qu'elle est partie en Amérique ? -Non. Elle doit être occupée... Samira la voit aller vers l'ordinateur et se connecter automatiquement à leur compte. La fillette appelle plusieurs fois avant que Radia ne décroche. D'où elle se tient, Radia ne peut pas la voir. Elle a cette moue boudeuse pendant un moment. Mais à force de discuter le sourire lui revient. Samira est soulagée de les entendre rire et se chuchoter des petits secrets. Tant qu'elle ne rompt pas le contact avec la petite, elle a l'espoir de regagner sa confiance et leur complicité. "Briseuse de cœur, tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques." Samira a retrouvé le sourire et la bonne humeur. Quand elles se rendent à l'hôpital, Khadija est surprise lorsqu'elle l'embrasse et la serre dans ses bras. Elle avait tourné la page et oublié les petites tensions. Mahmoud est heureux de la voir. -Mon cher père. Prompt rétablissement. Je n'avais pas cessé de prier pour la réussite de l'intervention. Inchallah, dans deux semaines, les résultats de la biopsie seront négatifs. -Inchallah ma fille. Je t'en remercie du fond du cœur. Houari prend Radia-Meriem pour qu'elle puisse l'embrasser. -Grand-père, est-ce que tu as mal ? -Non, mon cœur... Ne t'inquiète pas. Ton papa prend soin de moi, dit Mahmoud. Normalement, je sortirais dans quatre ou cinq jours. -Pourquoi pas aujourd'hui ?, demande la fillette. Je ne veux plus te voir à l'hôpital. -Dès que le docteur me donnera son accord, je viendrai chez vous, promet-il. Surtout si tu prends soin de moi, j'y resterai pour toujours. -Je ferai tout ce que tu veux, réplique-t-elle. Tu sais, Radia a demandé de tes nouvelles tout à l'heure. -C'est gentil de sa part. Mais dis-moi, tu l'aimes beaucoup ? -Ouiii. Je l'adore. Pour moi, elle est comme ma grande sœur, affirme-t-elle. Maman est triste quand elle n'a pas de ses nouvelles. -Hum..., lâche Khadidja en levant les yeux vers le plafond. -Ya m'ra. Même à l'hôpital. Laisse-nous tranquilles. -Mais je n'ai rien dit, se défend-elle. Je vous laisse tranquilles. Un jour, vous me donnerez raison. Je vous le rappellerai.
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.