Les cours du pétrole étaient stables, hier, le marché étant suspendu à la trajectoire de l'ouragan Laura qui doit frapper une région capitale pour le raffinage du brut aux Etats-Unis, et à l'état des stocks américains publiés plus tard dans la journée. À 9h50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,32 dollars à Londres, enregistrant une petite hausse de 0,09% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour le même mois marque légèrement le pas. Il valait 43,35 dollars, après avoir touché, en séance de la veille, un plus haut en cinq mois et demi, à 43,57 dollars, en raison d'incertitudes sur l'offre. "Les investisseurs se préoccupent de l'évolution de l'ouragan (Laura) et suivront avec intérêt le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole américains", a résumé Tamas Varga, analyste de PVM. L'ouragan Laura s'est renforcé hier en catégorie 3, charriant des vents soufflant jusqu'à 185 km/h et menace désormais les côtes américaines sur le golfe du Mexique d'une montée des eaux potentiellement "catastrophique", a annoncé le Centre national des ouragans. Laura menace aussi les grands centres de raffinage de pétrole de Lake Charles en Louisiane et de Beaumont/Port Arthur au Texas, situés près de la côte. La région représente plus de 45% de la capacité totale de raffinage de pétrole aux Etats-Unis et 17% de la production pétrolière, selon l'Energy Information Administration (EIA). "La production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique a déjà été presque entièrement arrêtée, tout comme de nombreuses raffineries sur la côte. Et près de la moitié de la capacité de raffinage des Etats-Unis se trouve dans cette région", signale Eugen Weinberg, de Commerzbank. Les raffineurs qui produisent de l'essence et du carburant diesel comme Aramco et Total ont arrêté neuf installations qui traitent près de 2,9 millions de barils par jour, soit 14,6% de la capacité totale des Etats-Unis, selon les chiffres de Reuters. Par ailleurs, les investisseurs avaient, hier, les yeux tournés vers le rapport hebdomadaire très suivi de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur les stocks de brut dans le pays. Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut pour la semaine achevée le 21 août sont attendues en baisse de 2,57 millions de barils. Celles d'essence sont attendues en recul de 1,75 million de barils, selon la même source.