Le corps médical de Béjaïa est de nouveau en deuil. Le Dr Badis Mendil, pédiatre libéral dont le cabinet est situé au quartier Seghir, dans la ville des Hammadites, a été emporté, hier, par la Covid-19 à l'âge de 54 ans. Il a rendu l'âme à 8h, au service de réanimation de l'hôpital Khelil-Amrane où, contaminé par le coronavirus, il était hospitalisé depuis deux semaines. La nouvelle est tombée, hier matin, tel un couperet au sein du corps médical de la wilaya de Béjaïa. L'information sera vite relayée par ses confrères, ses amis et proches, à travers les réseaux sociaux. S'inclinant devant la mémoire du défunt médecin spécialiste, plusieurs internautes ont tenu à exprimer leurs condoléances et à compatir à la douleur de sa famille, notamment son épouse, le Dr Rahmouni, exerçant à l'unité Covid-19 de l'hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa, qui s'avère, elle aussi, contaminée par ce nouveau virus. "Cher confrère et ami Badis, tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite. Tu laisses un vide immense derrière toi. Et c'est avec beaucoup de tristesse et de compassion que nous présentons nos plus sincères condoléances à ton épouse, à tes enfants et à ta famille pour leur témoigner notre soutien en ce moment douloureux", écrit sur Facebook le président de l'Association des pédiatres de Béjaïa (Apeb) dont le défunt médecin était membre. "La Covid-19 nous a encore endeuillés. Ce virus vient d'emporter l'un des meilleurs pédiatres libéraux de notre wilaya, le Dr Badis Mendil en l'occurrence. Pour ceux qui pensent encore que ce maudit virus n'existe pas, ils peuvent en avoir la preuve. Protégez-vous s'il vous plaît", alerte, pour sa part, le Dr Mokhtar Bouchefa, urologue et porte-parole du comité "Stop Covid-19 Béjaïa". À noter qu'avant de rejoindre sa dernière demeure, le praticien disparu a eu droit, hier, à une cérémonie d'hommages, empreinte de douleur et d'émotion, organisée par ses confrères du CHU de Béjaïa, à l'hôpital Khelil-Amrane. Plusieurs professionnels de la santé et cadres administratifs du secteur se sont inclinés devant la mémoire du martyr du devoir national, dont le cercueil était drapé de l'emblème national. Pour rappel, le défunt pédiatre avait exercé dans le secteur public de 1993 à 2006 avant d'ouvrir, en 2007, son cabinet d'abord à Sidi Aïch, puis au quartier Séghir, au centre-ville de Béjaïa.
