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Dans les arcanes du régime
"Le système politique algérien, formation et évolution", de Badr'Eddine Mili
Publié dans Liberté le 02 - 09 - 2020

Dans son nouvel ouvrage, Badr'Eddine Mili fait défiler les différentes phases d'une Algérie postindépendance où se jouaient d'incessantes parties de ping-pong politique.
Au cœur des arcanes de la politique, il y a les scènes du protocole qu'interprètent le ballet du chef de l'Etat et ses ministres dans le JT de 20h. Mais il y a aussi les coulisses, où les grands de la "Maison de l'obéissance" se donnent l'accolade et s'échangent des cartes de visite loin des préoccupations du citoyen lambda.
À ce propos, Badr'Eddine Mili nous guide dans les méandres de cette tour d'ivoire qu'il résume de 1954 à 2020 dans son livre Le système politique algérien, formation et évolution (éd. Apic 2020). Dans cette optique, il s'agit bien entendu du "trône" ou plus familièrement "koursi", qui fait rêver plus d'un instigateur et cultive la lubie d'ourdir la trame dans le cercle du sérail et de la cour palatine.
L'optique est de faire main basse sur le pouvoir parfois avec le heurt et dans le sang. Sur ce point, la mainmise sur la toute-puissance d'un Etat enivre plus d'un protagoniste de l'ivresse qu'engendre la prise du pouvoir. C'est dire que la velléité de mettre le pied à l'étrier du pouvoir ou de s'auréoler la tête de la couronne ne datent pas d'hier, mais depuis la nuit des temps où l'homme n'a eu de cesse de reluquer vers le sommet du pouvoir. Appelé pudiquement les jeux du pouvoir par les cols blancs, l'inexorable jeu des coulisses se décide lors des apartés de salon.
Autrement dit, l'Algérie n'échappe pas au jeu de l'échiquier sur lequel s'opère le partage du pouvoir au prorata de l'aide apportée par chacun des putschistes. Sur ce point, l'Algérie n'est pas à son premier coup de force depuis le coup d'Etat du 19 juin 1965, dit solennellement "redressement révolutionnaire", par lequel le colonel Houari Boumediene, né Mohamed Boukharouba (1932-78), alors ministre de la Défense nationale, avait dépossédé le président de la République Ahmed Ben Bella (1916-2012). "L'armée des frontières dérivée de la fusion des états-majors Est et Ouest – une fois bien installée, en 1960 – étala ouvertement ses prétentions politiques hégémoniques." À ce propos, la saga des conjurations politiques est "une histoire très ancienne" et a éclos lors des préliminaires tumultueux qui ont précédé l'éclosion du 1er-Novembre-1954.
D'où le cycle d'alternances tumultueuses qui a fait tanguer le bateau Algérie jusqu'à ce qu'il échoue sur le quai de la contestation de la Révolution du 22 février 2019. Auparavant il y a eu le bras de fer qui a opposé "les révolutionnaires de l'OS (Organisation spéciale) et du groupe des 22 aux militants légalistes du MTLD avant le 1er Novembre 1954 ; les principaux chefs de l'insurrection à la direction élue par le congrès de la Soummam en 1956 ; les ‘militants en uniforme' de l'état-major général de l'ALN au GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) en 1961-1962", a écrit l'auteur de L'Opposition politique en Algérie (éd. Casbah) en guise de préambule. Pire, les ruades ne se sont pas arrêtées pour autant, puisqu'il y a eu également le coup de cœur «du Haut-Commandement de l'ANP au président Chadli Bendjedid (1929-2012), après l'interruption du processus électoral du 26 décembre 1991 ; et, enfin, le président Bouteflika à une partie, puis à l'ensemble de l'Armée dirigée par le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense, chef d'état-major, décédé en décembre 2019", écrit encore l'auteur de La Brèche et le Rempart (2009).
Louhal Nourreddine


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