L'interdiction des journées culturelles que devait organiser, le week-end dernier, le Café littéraire de Tichy, en collaboration avec le Congrès mondial amazigh (CMA), à la bibliothèque communale de la même ville côtière, et l'interpellation de cinq militants associatifs ont fait réagir des cafés littéraires qui dénoncent et condamnent. L'organisatrice de ces activités culturelles, le Café littéraire de Tichy, en l'occurrence, est la première à rendre publique une déclaration pour s'élever contre l'interdiction de son activité, pourtant "autorisée" par l'APC de Tichy. "Le pouvoir semble renouer avec sa politique répressive, digne des pratiques staliniennes où la rencontre de cinq personnes autour d'activités culturelles a suffi à déployer un effectif important des services de sécurité et embarquer les intéressés au commissariat", écrivent les rédacteurs de ladite déclaration, avant de rappeler les faits. Selon eux, jeudi dernier, à 15h30, des policiers de la sûreté de daïra de Tichy ont été dépêchés à la bibliothèque communale pour interpeller des militants associatifs et leur signifier l'interdiction de l'activité culturelle prévue le vendredi 18 et le samedi 19 septembre. "Il a été procédé, malgré l'autorisation délivrée par le maire de la localité, à l'arrestation de cinq militants", déplore-t-on, avant de dénoncer que "parallèlement, des activités d'ordre politique et religieux sont autorisées, encadrées, subventionnées et même sécurisées par les services de sécurité !". De son côté, le Café littéraire de Béjaïa (CLB) tient à "dénoncer avec force cette intolérable interdiction", tout en condamnant l'arrestation des organisateurs. "Au moment où les cafés littéraires se préparent pour la reprise de leurs activités, le pouvoir, quant à lui, semble renouer avec les pratiques répressives et moyenâgeuses", déclare de prime abord le Café littéraire d'Aokas qui, lui aussi, "dénonce vigoureusement cet acharnement policier et son attitude répressive à l'égard de la culture et du savoir".
