Résumé : Nedjma, qui espérait apprendre une bonne nouvelle de Fadhéla, est bien déçue. Elle lui conseille d'être patiente avec lui car il l'aime. Cette dernière reçoit l'appel de son amie, qui l'invite à déjeuner. En fait, elle voulait la présenter à sa petite-fille. Soraya est de son âge. Elles sympathisent vite. Elles projettent de sortir ensemble... - Vu la description que tu as faite, je pense que les collègues femmes doivent lui tourner autour, dit Soraya, avant de lui rappeler : - Mais tu es sa femme et tu es belle. Il doit t'accorder du temps. Rends-lui visite au bureau pour qu'on te voit, pour qu'ils sachent qu'il est marié. Pars à l'heure du déjeuner. Il passera sa pause avec toi. Tu as l'adresse du bureau ? Fadhéla secoue la tête. - Non. Tu sais, je ne sors pas du quartier. Je ne peux pas m'aventurer plus loin. J'ai peur de me perdre. - Tu prends ton adresse avec toi et il y aura toujours quelqu'un pour t'orienter, la rassure Soraya. Ton mari doit organiser le programme des week-ends avec toi. Ne le laisse plus faire ce qu'il veut, sinon, cela veut dire qu'il te trompe. - Tu crois vraiment ? Nous sommes mariés depuis quelques mois. Il ne peut pas s'être lassé de moi si vite, s'écrie Fadhéla, paniquée. Rédha est seulement fatigué et pris par le travail. - Et ses autres activités. Allez, ma belle, suis mes conseils et impose-toi. Tu es sa femme et tu as des droits. Réveille-toi, sinon tu le perdras. - Arrête de l'inquiéter, lui reproche sa grand-mère. Elle était venue passer un bon moment et là, elle va rentrer triste et suspicieuse. Son mari a besoin d'être accueilli avec le sourire et des gestes affectueux. Allez, parlez d'autre chose. - Mamie, je voulais bien faire, mais bon, dis-moi, à part la couture, que sais-tu faire d'autre ? Peut-être que je pourrais t'aider à trouver un petit boulot. - Ce serait bien. Soraya l'inscrit sur un site d'offres d'emploi puis elles regardent les propositions avant de donner quelques coups de fil infructueux. Fadhéla n'a pas vu le temps passer. Elle panique en voyant l'heure. - Il est plus de dix-neuf heures. Rédha ne devrait pas tarder à arriver à la maison et il va s'inquiéter. C'est la première fois qu'il ne va pas me trouver à la maison. - Laisse-le s'inquiéter et même trembler pour toi, dit Soraya, alors qu'elle prenait ses affaires pour rentrer. Il ne t'a pas appelée de toute la journée. Laisse-le réfléchir à sa vie s'il te perdait. Prends ton temps pour rentrer. - Non ma fille, ne l'écoute pas. S'il te pose des questions, appelle-moi et je lui parlerai, dit la vieille grand-mère avant de l'embrasser et de lui souhaiter de bien rentrer. Fadhéla sourit. Sa grand-mère ou même sa mère lui aurait donné les mêmes conseils. Elle n'en doute pas une seule seconde. Avant de rentrer, elle achète une pizza. Elle n'aura pas le temps de cuisiner. Il y a de la lumière chez elle. Rédha est déjà rentré. Elle le trouve mort d'inquiétude. Il a fait le tour du quartier à sa recherche. Il a même pensé à appeler la police. Pendant quelques minutes, il a envisagé le pire. - Mais où étais-tu passée ? Pourquoi n'as-tu pas répondu à mes appels ? - Je n'en ai pas reçu, dit-elle, avant de chercher son portable dans son sac. Oh, je suis désolée, murmure-t-elle en voyant le nombre d'appels manqués. La sonnerie est désactivée. - Tu n'as pas pensé à regarder ton téléphone ? - Tu n'as pas l'habitude d'appeler quand tu es au bureau, lui rappelle-t-elle. Qu'y a-t-il de différent aujourd'hui ? Rédha passe une main dans ses cheveux. - Je t'ai appelée pour te proposer une sortie. Hier soir, on s'est couchés fâchés. Ce matin, tu dormais et je n'ai pas voulu te réveiller. Je voulais qu'on parle et qu'on se détende un peu. Il ne faut pas croire que tu ne comptes pas pour moi. Fadhéla a un triste sourire. - Tu sais, j'en suis à me demander si tu n'as pas quelqu'un d'autre dans ta vie. Même mes amies le pensent...
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