La coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger, affiliée à l'UGTA, envisage d'organiser un sit-in de protestation lundi prochain à la gare routière du Caroubier (Alger), afin de "réitérer leurs revendications et dénoncer que leurs droits sont bafoués". Dans son préavis de grève, cette coordination forte de quelque 21 000 membres, explique que cette action est destinée, d'abord, à refuser de se soumettre à la décision interministérielle du 12 septembre portant aide financière de l'Etat aux victimes du coronavirus, de 30 000 DA, à l'obligation de paiement des cotisations de la Caisse nationale d'assurance des non-salariés (Casnos). Une condition qui éliminerait quelque 95% des chauffeurs du bénéfice de cette aide, a précisé, pour sa part, Nacer Smida, le SG de la coordination de la wilaya d'Alger. Il s'agit également pour les chauffeurs de taxi de la capitale de remettre sur le tapis le sempiternel problème des licences d'exploitation qui "a contraint au chômage la majorité" d'entre eux, comme l'indique le courrier de la coordination des chauffeurs de taxi. Cette dernière qui explique que "les aides financières ne sont soumises ni à l'impôt ni aux cotisations de la sécurité sociale" fait référence au décret exécutif 211-20 du 30 juillet 2020 notamment son article 4, et ce, contrairement au contenu de la décision interministérielle du 12 septembre 2020 qui définit les modalités d'application du décret exécutif 211-20. Aussi, le syndicat rappelle la correspondance qu'il a adressée, le 30 septembre, à la direction des transports portant le refus "dans la globalité et dans le détail" de ces décisions, sur la base des plaintes exprimées par les chauffeurs de taxi. Enfin, tout en faisant état de sa décision de passer la vitesse supérieure du mouvement initié il y a quelques mois, la coordination des chauffeurs rappelle qu'elle "maintient les portes du dialogue ouvertes".