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"Les équipes hospitalières fournissent des efforts immenses"
Pr farid Haddoum, chef du service néphrologie du CHU Mustapha-Pacha
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2020

"L'épidémie de coronavirus s'installe durablement dans le pays. Il est temps, à son avis, de compartimenter l'offre de soins de telle manière à l'équilibrer entre la prise en charge des cas positifs et les patients non-Covid-19", assure le Pr Farid Haddoum. Il annonce que la tutelle a donné instruction aux directeurs des hôpitaux de relancer les greffes rénales, hépatiques et de la moelle.
Liberté : Une instruction du ministère de tutelle, datée du 24 octobre, porte sur la réservation d'au moins 50% des lits des hôpitaux aux patients testés positifs au coronavirus. Les malades non-Covid se plaignent de déprogrammation systématique de leurs soins... Qu'en pensez-vous ?
Pr Farid Haddoum : Tous les services hospitaliers se doivent de participer à l'effort sanitaire national. Les CHU, les EHS et les EPH peuvent tout à fait s'organiser pour absorber les patients Covid-19, lesquels ne relèvent pas de soins ambulatoires. Il y a également nécessité de dégager des espaces d'hospitalisation aux nombreux patients non-Covid-19, dès lors que les autres pathologies n'ont pas, hélas, pris de "congé", pendant l'épidémie. Il est clair que les efforts à fournir sont immenses pour les équipes hospitalières. Le défi est de taille. Une juste répartition des tâches, un planning des activités, continuer à assurer les consultations, parer aux urgences, maintenir un programme opératoire... sont quelques-unes des activités de soins que les équipes médicales doivent fournir en parallèle aux soins Covid-19. Les patients non-Covid s'inquiètent naturellement de leur état de santé. Ils peuvent légitimement se sentir "délaissés" ! Les autorités de tutelle ont ici un "rôle" pédagogique à jouer.
Une démarche similaire a été adoptée à l'émergence de la première vague de contaminations. Quelles sont les conséquences des reports des actes chirurgicaux et des hospitalisations ?
Avant d'aller plus loin, j'aimerais rappeler le contexte psychologique de la première vague du mois de mars 2020. On se souvient tous des temps d'incertitude et de la panique générale ambiante qui entourait les débuts de la pandémie. Les patients avaient tout simplement déserté les hôpitaux, les consultations, les salles d'exploration... dans les établissements sanitaires publics et privés, par crainte des infections par le coronavirus. C'est en juillet 2020 que nous avons vu réapparaître les premiers patients. À ce moment-là, nous étions plus détendus car nous supposions que la pandémie disparaîtrait avec l'installation de l'été en Algérie. Il me semble que lors de la première vague, ce sont surtout les citoyens qui ont appliqué le principe de précaution, en évitant la fréquentation des hôpitaux. Beaucoup de médecins s'interrogeaient sur le "repli" des patients et sur leur état de santé !
Quelle serait, à votre avis, l'alternative pour maintenir les activités hospitalières conventionnelles parallèlement à la prise en charge de l'épidémie virale ?
La pandémie s'installe dans les esprits. Nous avons compris qu'il nous faudra vivre encore longtemps avec la Covid-19. C'est un sentiment général que partage l'opinion publique. Le temps est venu de compartimenter les soins en séparant les Covid des non-Covid à tous les niveaux, dans les deux secteurs (public et privé), dans tous les services hospitaliers sans exception et pour tous les modes d'activités sanitaires. Les débuts seront, certes, difficiles, sûrement imparfaits, peut-être mal acceptés. Il n'empêche qu'il faudra y aller...
Nous ne pouvons pas développer une offre de soins non-Covid face à une demande croissante, prévisible et impatiente. Comme je suis néphrologue, j'en profite pour parler des activités de greffes. Les transplantations rénales, et aussi celles hépatiques et de la moelle doivent reprendre. Les couples prêts pour la greffe rénale sont nombreux à attendre et à espérer une reprise des activités. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ainsi que le directeur général de l'Agence nationale du rein ont instruit récemment les directeurs d'établissements hospitaliers à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la reprise des greffes. Voilà une bonne nouvelle et un début de l'organisation à venir pour toutes les autres pathologies.
Propos recueillis par : Souhila H.


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