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Peu d'empressement
ambiance à la veille du référendum populaire
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2020

Le référendum sur le projet de révision constitutionnelle qui se tiendra aujourd'hui, en cette date très symbolique du 1er Novembre, est mal parti et ne semble pas trop enthousiasmer les Algériens. Hier, des citoyens de certaines grandes villes comme Constantine, Oran ou encore Tizi Ouzou ont vaqué normalement à leurs occupations quotidiennes, affichant une indifférence remarquable à l'égard d'un scrutin que ses promoteurs ont présenté comme un rendez-vous capital pour le pays. Et ce ne sont pas les rares meetings électoraux sans relief, organisés souvent dans des salles peu remplies, qui pouvaient changer quoi que ce soit à la donne. Le Hirak, la pandémie qui, en ce mois d'octobre, a repris du poil de la bête, la crise économique qui a laissé beaucoup de personnes sur le carreau, la maladie du Président, conjugués à la légendaire désaffection des Algériens aux urnes, ont eu pour effet de convaincre. Peut-on alors s'attendre, dans cette conjoncture très particulière, à une forte abstention ?
Tizi Ouzou Dans la plus grande discrétion
Hormis les préparatifs techniques qui se sont déroulés dans la plus grande discrétion, rien, jusqu'à hier, n'indiquait qu'à Tizi Ouzou, l'on était à la veille d'une échéance politique considérée comme un tournant décisif dans l'histoire de l'Algérie postindépendance. Le référendum ? "On a dit changement de système", rétorque Brahim, un trentenaire, au centre-ville. Comme lui, ils sont nombreux à sourire à chaque fois que la participation au vote est évoquée. Un sourire qui en dit long sur leurs intentions. Rien d'étonnant. Tizi Ouzou, qui n'a pas l'habitude de s'emballer pour les élections, ne semble pas près de déroger à la règle. Au centre-ville du chef-lieu de wilaya, les murs qui, habituellement, continuent de porter les stigmates de la campagne, longtemps après chaque échéance, sont, cette fois-ci, restés très propres. Aucune trace d'affichage n'est visible nulle part. Même les activités qui rythmaient habituellement les périodes de campagne se comptent sur les doigts de la main.
À l'exception des rencontres tenues sous haute protection policière par le chargé de la jeunesse à la Présidence, Nazih Beramdane, et le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, avec quelques membres de la société civile triés sur le volet, à la Maison de la culture, du début à la fin de cette campagne, aucune autre activité publique n'a été tentée dans la région.
Avec la dislocation, dans le sillage de la révolution du 22 Février, de la quasi-totalité des organisations partisanes, syndicales, estudiantines et associatives qui, de tout temps, ont servi de béquilles au pouvoir dans la région, même les actions de proximité n'ont pas pu avoir lieu. Reste la mobilisation des électeurs qui, eux, semblent beaucoup plus préoccupés par la situation sanitaire que par le référendum. "À partir du 1er novembre prochain, le ‘nouveau régime' compte se redéployer avec de nouveaux instruments politico-juridiques et policiers, et ce, après avoir fait semblant, contraint par l'insurrection populaire de Février 2019, de sacrifier un petit pan de son système. Que l'on ne s'y trompe pas : la mise au rebut de quelques ‘reliques', caciques et oligarques de ce système, a pour objectif de le maintenir en l'état après une opération de ravalement", analyse, à ce propos, Saïd Doumane, professeur à l'université de Tizi Ouzou et ancien militant d'Avril 80.
Samir LESLOUS
Constantine Une journée ordinaire
L'indifférence des citoyens rencontrés, hier, dans les cafés et les marchés de la ville de Constantine quant au rendez-vous référendaire, augure-t-elle d'un boycott massif des urnes en ce 1er novembre de célébration et de... scrutin ?
Cataloguée parmi les métropoles les plus "renonciatrices" au droit de vote, la capitale de l'Est s'est décorée sans faste en ce 1er novembre, plus pour les besoins des commémorations d'usage de l'anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération qu'en perspective du référendum sur la révision constitutionnelle qui se tient le même jour. Telle était, d'ailleurs, l'intention affichée par les autorités locales qui ont programmé en ce 31 octobre plusieurs cérémonies dont, notamment, des attributions de près de 500 logements et des distinctions en l'honneur des lauréats du baccalauréat, des meilleurs lycées, des secteurs de la santé, des éboueurs et des travailleurs d'hygiène, du meilleur projet de start-up, des associations sportives, des meilleurs athlètes... Hormis l'hélicoptère qui survolait la ville par cette journée ensoleillée et quelques clôtures déjà disposées à la périphérie des centres de vote, rien ne renseignait sur la tenue imminente d'un scrutin qualifié de "visa de passage vers le changement" par le médiateur de la République Karim Younès.
Comme lui, des chefs de parti, des responsables d'organisations de masse, des ministres ont prêché à Constantine la bonne parole louant les bienfaits de la révision de la loi fondamentale durant la période de la campagne électorale.
Une campagne passée presque inaperçue chez les Constantinois qui ont boudé les salles de rassemblement, obligeant des formations politiques, telles que le RND et le FLN, à rameuter leurs troupes des wilayas voisines.
Kamel Ghimouze
Oran Manque d'engouement
Comme il fallait s'y attendre, la campagne référendaire sur le projet de révision de la Constitution n'a pas fait grand bruit à Oran ni réussi à intéresser une population davantage préoccupée par la pénurie d'eau, les préparatifs d'une rentrée scolaire à haut risque ou les rumeurs autour d'une deuxième vague de Covid-19. Des ministres et conseillers du président de la République, des responsables de parti ou des représentants d'organisations proches du pouvoir ont bien fait le déplacement à Oran pour vanter les avantages de la révision de la Constitution, mais ils ont plaidé loin du simple citoyen, devant une assistance composée de militants déjà acquis à la cause. Ainsi, l'hôtel Le Méridien, la grande mosquée Abdelhamid-Ben Badis ou la salle des spectacles d'Es-Sâada ont suffi pour accueillir les petites rencontres référendaires, sans qu'il y ait eu besoin de recourir aux 80 espaces mobilisés par les autorités de la wilaya en prévision de rencontres populaires qui n'ont finalement pas eu lieu. Au lancement de la campagne référendaire, l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) avait, en effet, annoncé la désignation, pour l'occasion de 24 stades de proximité, 7 salles omnisports, 38 salles et centres culturels et 16 places publiques. De même que 260 espaces ont été identifiés pour l'installation des panneaux d'affichage dans le cadre de la campagne. "L'échec de l'opération s'explique par la défiance des Algériens à l'égard du pouvoir, l'identité des animateurs de la campagne, des responsables de parti ou organisations rejetés par l'opinion publique, et l'interdiction faite à l'opposition de s'exprimer", ont indiqué de nombreux observateurs interrogés sur le manque d'engouement de la population quant à cette échéance. De fait, la campagne référendaire s'est achevée le 28 octobre dans l'indifférence générale qui a marqué son lancement 21 jours auparavant. "Il y a fort à parier que cette indifférence se traduira par une forte abstention le jour du vote", prévient un observateur averti.
Selon les données officielles, la wilaya d'Oran compte quelque 1 055 983 électeurs, dont 17 087 nouveaux inscrits, répartis sur 296 centres de vote, totalisant 2 425 bureaux de vote.
S. Ould Ali
Premier jour du vote de la communauté algérienne en France
Les raisons de la défection
Une forte abstention a marqué hier le premier jour de vote des Algériens de France, pour la révision de la Constitution. Les mesures de confinement décidées mercredi dernier par le gouvernement français ainsi que les appels au boycott émanant de plusieurs organisations pro-Hirak de la diaspora expliquent cette défection. Plusieurs responsables diplomatiques algériens en France se sont pourtant mobilisés depuis plusieurs jours, en encourageant, par des messages, nos compatriotes à prendre part à l'opération électorale. Dans une lettre publiée sur le site du consulat général algérien de Paris, le consul Saïd Moussi a demandé aux votants d'être "nombreux et unis pour l'édification de la Nouvelle Algérie". Compte tenu des restrictions liées à la circulation, le consul a fait savoir par ailleurs que les électeurs peuvent rallier les centres de vote en se munissant de l'attestation de déplacement dérogatoire délivrée par le ministère français de l'Intérieur et en cochant la case "convocation judiciaire ou administrative". Comme lors de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, les consulats, surtout celui de Paris, ont été placés sous haute surveillance policière. Des agents de l'ordre filtraient les entrées aux centres de vote en vérifiant les documents des arrivants. Des militants associatifs pro-Hirak qui se sont déplacés devant le consulat sis à Nation, dans le 12e arrondissement, ont été verbalisés par la police pour avoir présenté des attestations considérées comme non conformes. Certains ont arboré des masques rouges, en signe d'opposition au vote. À l'origine, plusieurs associations et collectifs de la diaspora devaient organiser une marche aujourd'hui, à Paris et dans d'autres villes de France, à l'occasion de la célébration du 1er Novembre, pour manifester leur rejet de la réforme constitutionnelle. Mais cette manifestation a été annulée pour cause de confinement.
S. L.-K.


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