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Guerguerat sonne l'alerte pour sortir du statu quo
Après la violation du cessez-le-feu par le Maroc au Sahara Occidental
Publié dans Liberté le 16 - 11 - 2020

Dans les précédents rapports, le SG de l'ONU a fait état de plusieurs autres incidents qui n'ont pas eu d'impact majeur sur le cessez-le-feu de 1991.
La zone tampon de Guerguerat a été vendredi le théâtre d'une attaque marocaine contre des civils sahraouis qui protestaient depuis le 21 octobre contre l'ouverture d'une brèche dans le mur de sable marocain, séparant les territoires occupés des territoires saharaouis libérés. Cette attaque à laquelle le Front Polisario a riposté le même jour et le lendemain, constitue une violation flagrante par le Maroc du cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU en 1991, en prévision de la tenue d'un référendum d'autodétermination qui n'a jamais eu lieu depuis.
Engagés dans un interminable processus de discussions de paix depuis plusieurs décennies, les Sahraouis n'ont pas fait avancer leur cause d'un iota. Cette situation de ni guerre ni paix, pendant que le Maroc viole impunément les droits élémentaires des Sahraouis dans les territoires occupés, cristallise toutes les tensions, y compris à l'intérieur des camps de réfugiés de Tindouf, où la situation humanitaire alimente la colère du peuple sahraoui, prêt à reprendre les armes.
Sa riposte à l'attaque marocaine de vendredi marque la fin du cessez-le-feu, comme l'a annoncé le président de la République sahraouie, Brahim Ghali, dans un décret qu'il a signé le jour même de l'agression marocaine des manifestants pacifiques à Guerguerat.
Dans les différents rapports présentés par le secrétaire général de l'ONU au Conseil de sécurité, la possibilité de la survenue d'un tel face-à-face armé n'avait pas été envisagée, car la Mission de l'ONU pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) a toujours pu trouver une solution négociée à toutes les tensions qui ont opposé les deux parties dans cette région, frontalière avec la Mauritanie.
"La situation à Guerguerat est restée globalement calme, à l'exception de manifestations sporadiques entre octobre 2019 et mars 2020, qui n'ont pas interrompu la circulation commerciale et civile", affirmait fin septembre le SG de l'ONU devant le Conseil de sécurité, lors de la présentation de son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental, faisant état de compromis entre Rabat et le Front Polisario chaque fois que la tension montait dans cette région.
Dans les précédents rapports, le SG de l'ONU a fait état de plusieurs autres incidents qui n'ont pas eu d'impact majeur sur le cessez-le-feu de 1991. Mais qu'est-ce qui a changé depuis pour que ce cessez-le-feu vole en éclats aujourd'hui ? et la guerre va-t-elle réellement reprendre entre le Maroc et le Front Polisario de façon permanente ?
Les réactions suscitées par cette escalade militaire, notamment chez les grandes puissances, réputées pour leur soutien direct ou indirect à Rabat, sembleraient indiquer le contraire, car toute appelant à la "retenue" et au retour au processus de négociations, sous l'égide de l'ONU.
Laissée sans représentants diplomatique, la Minurso attend toujours un remplaçant à Horst Kohler, l'ancien président d'Allemagne qui a démissionné de son poste en mai 2019, vingt-trois mois seulement après sa nomination à la tête de cette mission.
Motivant sa démission pour raison de "santé", M. Kohler avait tenté vainement de faire avancer le processus de dialogue, face à un Maroc qui continue de bloquer la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, posée comme condition de la conclusion d'un accord de cessez-le-feu par le Front Polisario, en 1991.
Si le mandat de la Minurso vient d'être renouvelé pour un an le 30 octobre dernier, sans chef et face aux blocages qu'elle rencontre, notamment dans les territoires occupés pour faire son travail, il est peu probable de sortir de ce statu quo. Mais il est peu probable aussi que le conflit armé reprenne de façon permanente, la situation dans la région n'est pas pour se voir rajouter un autre foyer de tensions.
Cependant, ce qui vient de se passer à Guerguerat a donné l'alerte sur l'urgence de nommer un nouveau chef de la Minurso et de reprendre langue avec les deux parties en conflit, en plus de l'Algérie et de la Mauritanie qui participent en tant que pays observateurs dans le processus de dialogue.
Les réactions de certains pays n'ont pas manqué d'ailleurs de faire référence à ces deux questions, comme l'Italie ou la Russie, ou encore l'Union africaine, qui ont appelé également à la désescalade. La balle est dans le camp du Conseil de sécurité de l'ONU.

Lyès MENACER


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