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Les fonctionnaires à rude épreuve
Contraints de poursuivre leurs activités en plein crise sanitaire
Publié dans Liberté le 30 - 11 - 2020

Comme nombre de citoyens, les fonctionnaires algériens n'ont pas été épargnés par les effets de la crise sanitaire. Du moins, sur le plan psychologique. Les enseignants d'Oran, par exemple, ont peur de contracter le coronavirus non seulement dans un environnement professionnel, mais aussi social car pas suffisamment outillé pour affronter le virus.
"Nous vivons dans la crainte omniprésente d'être contaminés. La plupart des établissements scolaires ne sont pas désinfectés, nous manquons de gel hydroalcoolique et les conditions de scolarité ne permettent pas l'application du protocole sanitaire", dénoncent de nombreux éducateurs des trois paliers d'enseignement.
La peur de la pandémie, tous les enseignants la vivent, chacun à sa manière. Abdelkader, enseignant de français dans un lycée de la commune de Sidi Chami, dit s'en remettre à Dieu.
"Nous savons tous que l'environnement professionnel est porteur de risques pour nous enseignants comme pour nos élèves. L'inefficacité patente du protocole sanitaire tel qu'il a été mis en place par les pouvoirs publics et l'inobservance des mesures de prévention font que la situation échappe à tout contrôle", dit-il.
Autre enseignante du secondaire, Inès se dit effarée par la situation épidémiologique dans les établissements scolaires et craint contracter ce virus qu'elle pourrait porter à la maison, et ainsi contaminer son père qui souffre d'une maladie chronique.
"Comme tous les enseignants, je ne dirais pas non à une amélioration du cadre de vie, de meilleures conditions de travail, un meilleur salaire... Mais aujourd'hui, c'est la Covid-19 qui hante mes nuits", avoue Zineddine.
À l'instar des enseignants, d'autres employés de la Fonction publique subissent quotidiennement les contrecoups de la crise sanitaire. Par deux fois, Tahar, un fonctionnaire de Constantine, a vu sa vie et celle de ses trois enfants basculer.
Alors que les premiers signes de panique générale gagnaient les villes et contrées du pays, en mars dernier, avec les premiers décès causés par la Covid-19, sa femme Amel, médecin chef à la polyclinique de Hraïcha-Ammar, dans la commune d'Aïn Smara, est astreinte au confinement obligatoire dans un hôtel de la ville de Constantine en compagnie de 16 membres de son équipe et des agents de la Protection civile pour suspicion de contamination. Une situation inédite à laquelle Tahar n'était pas préparé.
Il s'installe dans son foyer car il doit, lui et ses enfants, observer le confinement à domicile. Peu débrouillard, il a dû tout de même assumer des responsabilités et des tâches dont il n'avait aucune maîtrise. Le plus dur a été l'isolement qu'il a vécu pendant plus de deux semaines.
"Même les parents, armés de la meilleure volonté, n'ont pu nous venir en aide, car ils ne pouvaient pas nous approcher. Mes frangines qui ont insisté pour nous rapporter des repas cuisinés se contentaient de déposer le panier et de repartir immédiatement", se rappelle-t-il, avant d'enchaîner : "Le plus dur a été la réaction du voisinage qui a multiplié à l'extrême les opérations de désinfection du bâtiment sans s'enquérir de notre situation pendant plus d'une semaine. Ni moi ni mes enfants n'étions contaminés pour autant."
Une épreuve encore plus difficile pour les enfants qui se sont murés dans un silence angoissant que seuls les sanglots de la benjamine de 6 ans perturbaient de temps à autre.
Amel qui, entre-temps, avait repris le chemin de sa polyclinique après plus de deux semaines d'isolement préventif, mais forcé, qui l'avait éloignée de ses enfants, n'était pas au bout de ses peines. Elle vient justement d'être réellement contaminée au Covid-19 sur les lieux de son travail et se retrouve confinée, chez elle cette fois-ci.
Ayant pris sa retraite anticipée depuis trois ans, Tahar qui voulait entreprendre une expérience dans une activité libérale avait engagé les économies de plus de 25 années de labeur dans l'acquisition d'un local. Un projet resté en suspens depuis le mois de décembre dernier, faute de pouvoir aménager son patrimoine pour cause de crise sanitaire.

S. OULD ALI/K. GHIMOUZE


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