Devant plus de 20 milliards de centimes à Sonelgaz, l'unité ADE de Sétif tente de recouvrer ses créances qui sont de 114 milliards de centimes détenues sur des APC, des administrations, des entreprises, etc. L'Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Sétif capitalise une enveloppe de créances détenues sur ses différents clients, estimée à 114 milliards de centimes, selon le bilan de cette entreprise arrêté à la fin du mois de novembre écoulé. Les créances dont le montant va crescendo, notamment depuis le début de la pandémie de coronavirus, sont réparties comme suit : 69,5 milliards de centimes sont détenus sur les ménages, suivis par les APC et les administrations avec 16,5 milliards de centimes, les services avec 6,5 milliards de centimes, alors le secteur industriel a quant à lui une dette de 3,5 milliards de centimes. Cette situation a mis en difficulté les finances de l'ADE de Sétif qui a du mal à recouvrer ses créances afin de payer ses factures auprès de la direction de distribution d'électricité et de gaz, a déploré le chargé de communication de l'unité de Sétif, M. Kerbab, qui a qualifié les assemblées communales de mauvais payeurs avec une ardoise de 18 milliards de centimes. "Les assemblées populaires communales refusent généralement de payer à cause du changement des assemblées", a-t-il soutenu. Pour recouvrer ses créances auprès des collectivités locales, l'organisme a eu recours à la justice. Surtout que l'unité ADE de Sétif qui paye l'énergie à la direction de distribution de Sétif est redevable de 20 milliards de centimes à Sonelgaz qui, depuis quelques mois, a coupé l'électricité aux agences ADE. Dernièrement, un accord entre les deux directions a été conclu et l'unité ADE paye chaque mois rubis sur l'ongle ses factures. Outre le montant des factures de près de 3 milliards mensuellement, le payement d'une montant d'un milliard des dettes alourdit les charges de l'unité. L‘organisme public traverse une période assez délicate qui risque de perturber le bon fonctionnement et la pérennité de l'entité qui depuis quelques mois a été aussi sommée de payer la quote-part de l'Office national d'assainissement et dont la fusion prévue et annoncée n'a pas encore vu le jour. Des charges qui risquent aussi de compliquer davantage la gestion de l'entreprise qui, selon des connaisseurs, doit bénéficier de gré à gré davantage de projets de réalisation de réseaux et d'entretien dans la wilaya et ailleurs. "Dernièrement, nous avons pu décrocher des projets de réalisation de réseaux d'approvisionnement en eau des privés, à l'instar de l'entreprise Faderco à la zone industrielle de Sétif et la filiale Energa (Sonelgaz) de Aïn Zada, dans la commune de Aïn Arnat", a indiqué M. Kerbab, avant d'ajouter : "Ces projets permettent sans nul doute de renflouer les caisses de notre unité qui emploie quelque 1000 personnes. Nous avons les moyens humains et matériels pour faire du bon travail, car nous aurons aussi à gérer ces réseaux." Sur un autre volet, on a appris que les différentes charges inhérentes à la réhabilitation et à la réparation ne cessent d'augmenter. "Outre les charges relatives à l'achat de produits chimiques utilisés dans le traitement de l'eau que nous distribuons, la baisse du niveau d'eau des forages que nous exploitons entraîne généralement des pannes de nos équipements, dont les pompes que nous devons réparer ou souvent remplacer. Cela nous coûte les yeux de la tête", a expliqué M. Kerbab.