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Le marché pétrolier sous forte pression
Dans un contexte changeant et complexe
Publié dans Liberté le 17 - 12 - 2020

Compte tenu des prévisions de l'offre et de la demande, des investissements significatifs sont nécessaires dans l'ensemble de l'industrie pétrolière pour mettre en équilibre ces deux éléments.
Dans un contexte mondial qui n'a jamais été aussi imprévisible et complexe, les marchés pétroliers sont demeurés tendus tout au long de l'année. Et cette situation ne semble pas près de changer. L'Opep et ses alliés ont tenté de contenir la dégradation croissante des marchés, en limitant la production de pétrole dans le cadre d'un accord qu'ils ont signé en avril 2020. Mais force est de constater que cet accord a montré ses limites.
L'entente a, certes, évité le chaos aux marchés, dans un contexte de crise sanitaire sans précédent. Elle n'a, toutefois, pas permis de faire repartir les cours à la hausse.Les prix actuels, gravitant autour de 50 dollars le baril, ne doivent pas être considérés comme le reflet d'un équilibre durable du marché, loin s'en faut.
La légère hausse des cours, observée depuis quelques jours, est davantage motivée par les espoirs suscités par les vaccins contre la Covid-19 que par les restrictions de production décidées d'un commun accord par l'Opep et ses partenaires.
Donc, l'Opep+ ne doit pas se réjouir trop vite, car, rien n'est encore évident dans une conjoncture où la croissance de la demande de pétrole s'est ralentie et a encore du mal à se reprendre.
Global Platts, la très réputée agence d'information américaine, estime que les verrouillages (reconfinement) dans certains pays et une faible demande de pétrole devraient persister durant quelques mois, ce qui recommande aux acteurs du marché plus de prudence.
L'Opep et ses alliés (des acteurs majeurs du marché) doivent ainsi faire preuve de rigueur dans la définition des objectifs et des stratégies pour équilibrer les marchés.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) paraît optimiste à ce sujet, elle s'attend à ce que l'alliance soit largement conforme à ses engagements, après l'accord conclu au début du mois, en vue d'augmenter la production de seulement 500 000 barils par jour, à partir de janvier, et d'évaluer mensuellement l'état des marchés mondiaux.
Néanmoins, le respect des engagements pris dans le cadre de cet accord et la cohérence de la politique de l'Opep doivent se mesurer au regard des objectifs à moyen et à long terme.
Or, souvent, la cohérence n'est pas le point fort de l'alliance. La preuve, les termes de l'accord ne sont pas respectés par tous les membres. Du reste, les plus disciplinés s'en plaignent et se déclarent préoccupés par les informations faisant état d'indiscipline de la part de certains producteurs.
L'Opep et ses alliés surproduisent, ils ont pompé en novembre dernier le plus gros quota de pétrole depuis la mise en œuvre de réductions de production historiques en mai, selon la dernière enquête de Global Platts, et ce, en grande partie en raison de la reprise rapide de la production en Libye et à un rebond de la production des Emirats arabes unis.
Ainsi, les treize membres de l'Opep ont produit 25,21 millions de barils par jour en novembre, en hausse de 670 000 barils par jour par rapport à octobre, tandis que leur neuf partenaires, menés par la Russie, ont ajouté 12,68 millions de barils par jour.
Les Emirats arabes unis ont vu leur production augmenter de 90 000 barils par jour. Et les compagnies pétrolières nationales russes avaient reçu l'ordre de se préparer pour une montée en puissance en production. Il y a quelques mois, pourtant, les dirigeants russes soulignaient que leur pays ferait tout ce que ses partenaires de l'Opep attendaient qu'elle fasse.
Aujourd'hui, la tonalité du discours russe semble avoir changé. Cette attitude est incontestablement motivée par des intérêts économiques.Effectivement, la fédération de Russie fait face à des besoins financiers actuels et futurs accrus.
Elle est, par conséquent, peu encline à soutenir indéfiniment une stratégie de baisse de la production. L'on verrait mal la Russie, un très gros producteur de pétrole, se priver de revenus pendant de longs mois en raison des restrictions que lui impose l'accord en question. Ce qui est sûr, cependant, c'est que l'alliance n'a pas intérêt à ce que le marché pétrolier soit inondé.
Elle sait que si l'offre gonflait face à une demande qui reste faible, cela conduirait inévitablement à une baisse très prononcée des cours de l'or noir. Et compte tenu des prévisions de l'offre et de la demande, des investissements significatifs sont nécessaires dans l'ensemble de l'industrie pétrolière pour mettre en équilibre ces deux éléments.
L'Opep fournit un chiffre astronomique à ce sujet quelque 10 000 milliards de dollars sont nécessaires dans le pétrole d'ici à 2040, pour éviter le pire. Comment se préparer pour éviter le pire ?
Pour l'organisation pétrolière, il est vital que l'industrie veille à ce qu'un manque d'investissements aujourd'hui ne conduise pas à une rupture d'approvisionnement dans le futur. Sauf que, lorsque les prix du pétrole chutent beaucoup plus que prévu, il serait difficile de pouvoir mobiliser autant de ressources.

Youcef SALAMI


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