Les procès en appel des hirakistes, Nabil Bahloul, Toufik Missour et Azzedine Ben Benlkheir, se sont ouverts hier, à la cour de Bordj Bou-Arréridj, selon Me Zine Boukhari, l'un des trois avocats du collectif de défense présents à cette journée d'hier. Concernant le procès de Nabil Bahloul, ce dernier en répondant au magistrat qui rappelait les chefs d'accusation, a réitéré les propos qu'il avait tenus lors de son procès en première instance, niant simplement être "l'instigateur des attroupements". Pour ses publications, le collectif a aussi rappelé que le droit d'expression est garanti aussi par la Constitution algérienne. Les avocats ont demandé la relaxe pure et simple de leur prévenu, rappelant le contexte des marches et du mouvement populaire et que la Constitution reconnaît le droit aux Algériens de manifester pacifiquement et de s'exprimer librement. Dans son réquisitoire, le procureur général a demandé le durcissement du premier jugement. Le verdict a été mis en délibéré pour la semaine prochaine, 25 janvier 2021. Le deuxième procès en appel concerne l'activiste, Toufik Missour, le verdict est aussi renvoyé au 25 janvier 2021. Le hirakiste, poursuivi pour attroupement non armé, avait été acquitté par le tribunal de première instance de Bordj Bou-Arréridj, le 22 décembre 2019. Un appel avait été introduit le lendemain par le parquet. Le troisième hirakiste, Azzedine Ben Benlkheir, condamné en première instance par le tribunal de Bordj Bou-Arréridj à 2 mois de prison ferme (par contumace) pour destruction des biens de l'Etat (pancartes publicitaires de la campagne électorale du 12 décembre 2019). Chabane BOUARISSA
