Un peu plus d'une centaine d'étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) se sont rassemblés hier matin pour réclamer des postes de travail. Ils se sont rassemblés à la place du 1er-Mai, derrière le siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, pour revendiquer l'ouverture de postes budgétaires pour l'enseignement des sciences sportives dans les écoles primaires. Les diplômés réclament également la possibilité d'investir dans une activité économique de production de biens ou de services en présentant leur diplôme aux diverses agences de l'Ansej. Ils revendiquent, également, la relance du sport scolaire et universitaire. Venus de plusieurs wilayas du pays, ils ont manifesté au milieu d'un important dispositif policier. Selon les initiateurs de ce mouvement de protestation, les diplômés appellent à la mise en œuvre de la loi datée du 18 août 2004, relative à l'enseignement et/ou l'animation de l'éducation physique et sportive au sein des établissements d'éducation, d'enseignement supérieur et de formation. "Nous avons le droit de travailler, c'est porté au Journal officiel, ils ne veulent juste pas appliquer la loi", a regretté Mohamed diplômé en Staps, venu de Chlef. "Nous avons fait des licences et des mastères pour que notre diplôme ne soit pas reconnu ?", se sont interrogés plusieurs étudiants présents sur place. Ils ont également fait savoir qu'ils étaient "marginalisés", alors qu'ils ne demandaient que leur "droit", et que la loi est portée au Journal officiel ! De son côté, Yazid, jeune diplômé venu de Guelma, a assuré qu'il a passé la nuit à "rouler" pour pouvoir arriver tôt le matin. "Nous sommes plus de 45 000 étudiants et le dernier concours que j'ai passé remonte à 2016, et il y en a qui ont fini leurs études en 2012 et 2011, le collège et le lycée ne nous suffisent pas, et même s'ils consacrent entièrement un lycée à l'enseignement de l'éducation sportive, ça ne va pas nous suffire", a-t-il regretté. Imène AMOKRANE