Le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Hocine Zair, a indiqué, ce lundi, sur les ondes de la radio chaîne III, qu'« une réduction des plages horaires de distribution sera inévitable cet été», à moins que « les réserves ne se reconstituent d'ici le mois de mai », a-t-il souligné. Concrètement, cette réduction de plages horaires se fera « au cas par cas, commune par commune, selon les sources de mobilisation d'eau », a-t-il expliqué, ajoutant que « si la situation ne s'améliore pas sur les deux mois à venir, l'alimentation h24 va passer au quotidien avec des plages horaires élargies ». C'est-à-dire, « l'alimentation au quotidien qui se situe entre 10h et 18h se fera entre 6h et 12h, voire un jour sur deux ». Pour le mois de Ramadhan, le DG a assuré qu'il n'y aura pas de restriction. Reprenant les chiffres de l'agence nationale des barrages, le responsable de l'ADE a indiqué que « nous enregistrons actuellement une moyenne nationale de 44% de taux de remplissage des barrages ». Cependant, il précise que «l'alimentation en eau potable à partir des eaux de surface représente 40 %, en plus d'autres alternatives telles que l'eau de mer dessalée et l'eau issue des forages ». Le même responsable est également revenu sur les problèmes de l'eau non comptabilisée, ou non facturée. «Nous enregistrons des fuites d'eau qui se situent à hauteur de 30 % de la consommation globale, en plus des eaux non facturées qui sont utilisées par les citoyens en recourant à des branchements illicites. Le taux de fuite que nous comptabilisons dépasse ainsi la moyenne internationale, laquelle en deçà des 20% ». Enfin, et en termes de solutions face au changement climatique et le décalage de saison des pluies qui en résulte, Hocine Zair préconise de « se baser sur le dessalement d'eau de mer et, pourquoi pas, réserver les ressources en eau des barrages pour l'agriculture ».
