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Saïd Djabelkhir aujourd'hui devant le juge
Poursuivi pour "moquerie aux sciences de la religion et rites islamiques"
Publié dans Liberté le 01 - 04 - 2021

Reporté une première fois en février dernier, le procès de l'islamologue Saïd Djabelkhir aura lieu aujourd'hui au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger.
Le prévenu est poursuivi par un groupe de citoyens, dont un enseignant universitaire, originaire de Sidi Bel-Abbès, pour ses écrits sur les réseaux sociaux concernant la religion. Saïd Djabelkhir est accusé, en vertu de l'article 144 bis 2 du code pénal.
Il est accusé de "moquerie à l'égard des sciences de la religion et des rites islamiques". L'article 144 bis 2 stipule que "quiconque offense le prophète, les envoyés de Dieu, le dogme ou les préceptes de l'Islam" est passible de 3 à 5 ans de prison ou d'une amende allant de 50 000 à 100 000 DA.
Cette accusation concerne tout écrit, dessin, déclaration ou tout autre moyen à travers lequel ce qui est qualifié d'offense est exprimé. Contacté par Liberté, l'islamologue et auteur Saïd Djabelkhir a estimé qu'il aurait préféré "qu'ils ouvrent plutôt un débat" et "non une plainte". "Un débat d'idées contradictoires va certainement profiter aux citoyens", a-t-il dit, ajoutant qu'il a toujours prôné le débat public sur des questions qui concernent la société.
À propos de la vague de soutien que son affaire a suscitée, l'islamologue a indiqué que "plusieurs avocats se sont constitués" pour sa défense, en sus, a-t-il souligné, "des milliers de messages de soutien et d'encouragement" qu'il reçoit quotidiennement "de la part de citoyennes et de citoyens".
Hakim Saheb, avocat et militant des droits de l'Homme qui s'est constitué en faveur de l'islamologue, a estimé qu'en matière pénale, le procès intenté à Saïd Djabelkhir comprend un vice de forme. Plus explicite, l'avocat précise que la loi stipule, en la matière, que "les poursuites sont engagées d'office par le ministère public", alors que dans ce cas précis, "c'est un plaignant qui s'est constitué partie civile".
Pour Me Saheb, la seconde nullité de l'affaire réside dans le fait que "les conseils qui ont déposé plainte au nom du plaignant se sont constitués eux-mêmes partie civile, donc partie prenante dans l'affaire". Interrogé sur le fond de l'affaire, Me Hakim Saheb a estimé que cette affaire "est une atteinte à la liberté de conscience", pourtant, a-t-il dit, "consacrée par la Constitution et les pactes internationaux relatifs aux droits de l'Homme ratifiés par l'Algérie et qui ont valeur supérieure à la loi algérienne".
Il a ajouté qu'elle constitue, également, une atteinte "au droit et à la liberté de la recherche scientifique", étant donné que le prévenu est un chercheur et auteur de plusieurs ouvrages traitant spécialement de la question religieuse, notamment le soufisme.
À noter que le procès intenté à Saïd Djabelkhir n'a pas manqué de susciter des réactions faites, à la fois, de soutien au prévenu, mais aussi de dénonciation d'une atteinte à une liberté fondamentale, qui est celle de conscience.

Mohamed Mouloudj


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