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La presse dans tous ses états
CELEBRATION DE LA JOURNEE DU 3 MAI
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2021

Le chantage à la publicité, particulièrement dans ce contexte de crise économique et de conséquences de la pandémie, constitue un formidable instrument de dissuasion pour ceux qui affichent des "résistances" à rentrer dans les rangs.
Comme partout ailleurs dans le monde, l'Algérie célèbre aujourd'hui la journée internationale de la liberté de la presse. Cette célébration n'est pas forcément une journée de fête. Mais, précisément une halte pour faire le bilan d'une année et évaluer la situation de la liberté de la presse dans notre pays. A-t-elle avancé ou régressé ? Est-elle menacée ? La parole s'est-elle davantage libérée... ? Autant d'interrogations dans un contexte de grandes incertitudes sur son devenir. C'est aussi un questionnement qui se pose de lui-même tant une presse libre relève d'abord et avant tout du droit citoyen.
Dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme, la liberté de la presse est considérée comme "l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression".
Comme depuis quelques années maintenant, la célébration intervient cette année dans un contexte particulier. Si elle est un événement de consolidation dans certains pays, chez d'autres nations, la liberté de la presse demeure une quête d'un droit inaliénable. Et en Algérie, sa situation est très vulnérable.
Elle-même fragile quoi qu'en disent les tenants du pouvoir. Le classement des Etats, selon leur respect de la liberté de la presse, démontre encore une fois — au regard du dernier classement de RSF (146e) — que beaucoup reste à faire pour aspirer atteindre les normes requises qui confèrent au respect et à la considération. Même s'il est avéré que durant les périodes de troubles politiques, les dommages collatéraux sont d'abord les droits, à commencer par celui de la libre expression, il n'en demeure pas moins que l'Algérie s'est distinguée, depuis quelques années, par une régression inquiétante sur ce volet.
Au fil des ans, son classement dégringole, conséquence de pressions multiformes, dont le chantage à la publicité, la précarité sociale des journalistes, la difficulté d'accès à l'information, un cadre juridique pas suffisamment protecteur et une entreprise d'étouffement d'une presse si jeune et qui a, pourtant, payé un lourd tribut pour son existence.
Les autorités disposent d'ailleurs de suffisamment de leviers sur lesquels elles s'appuient pour maintenir presque sous perfusion une presse dont le crédit a été entamé depuis longtemps. Tout en concédant à quelque liberté de "ton", certes à la marge, elles versent parfois dans un bâillonnement, mais qui n'est pas clairement assumé.
Dans ce contexte, le chantage à la publicité, particulièrement dans ce contexte de crise économique et de conséquences de la pandémie, constitue un formidable instrument de dissuasion pour ceux qui affichent des "résistances" à rentrer dans les rangs.
Autre marqueur d'une presse en décrépitude : une "pollution médiatique", à travers la création de dizaines de titres sans lecteurs. Il y a aussi ces lois liberticides utilisées pour justifier les atteintes qu'illustrent l'emprisonnement de certains journalistes, la rétention de l'information, le blocage des accès à des sites d'informations... En parallèle, le service public est détourné pour une entreprise de propagande au service exclusif du pouvoir.
En somme, les pouvoirs publics n'ont toujours pas saisi qu'une presse libre est un rempart qui protège d'abord et avant tout l'Etat, ce bien citoyen. Un droit indissociable des autres que le mouvement populaire réclame depuis plus de deux ans. Est-il possible de construire une démocratie sans respect et promotion de la liberté de la presse ? Nul pays au monde, y compris ceux qui ont accumulé des décennies dans la pratique démocratique, n'ont réussi le pari sans une presse libre et aussi responsable.
Le 3 Mai de cette année sera célébré alors qu'un journaliste croupit à la prison de Tamanrasset pour ses écrits. Sa libération, l'arrêt des pressions et des intimidations contre les journalistes et la consécration des libertés sont la seule garantie d'une presse libre et libérée.

Mohamed MOULOUDJ


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