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La mauvaise leçon
ECOLE ALGERIENNE
Publié dans Liberté le 11 - 05 - 2021

Sinistrée, fabrique de l'ignorance, suridéologisée et laboratoire d'expérimentations ratées, détournée de sa vocation, l'école algérienne ne cesse de sombrer dans les abîmes. Enfermée dans une double crise d'identité et de structure, elle est le soubassement d'une impasse sociétale.
La récurrence des tensions qui affectent l'école algérienne avec en prime, des mouvements de grève incessants qui prennent parfois des allures de sédition intramuros aussi imprudente que compromettante pour la scolarité de centaines de milliers d'écoliers tire-t-elle son essence uniquement du marasme social éprouvé par les fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale ?
Un secteur qui s'est toujours retrouvé au centre d'enjeux politiques, idéologiquement aux antipodes, mais qui arrive paradoxalement à fédérer des partenaires sociaux d'obédiences diverses autour d'aspirations légitimes, lorsque celles-ci ont trait au volet purement social.
Les débrayages à répétition enclenchés ces derniers jours par les différentes catégories d'employés du secteur de l'éducation, puisqu'on on y trouve aussi bien les enseignants que les directeurs d'établissement et les agents administratifs ou d'entretien, prouvent que le mal est bien profond.
Une situation symptomatique de la réalité du malaise que vit l'école algérienne en termes de moyens très insuffisants, sinon désuets, et des conditions de travail et/ou de scolarité proprement dites, décriées désormais par tous les intervenants.
L'effort de l'Etat qui a choisi de reconduire depuis l'indépendance l'option de la démocratisation de l'éducation, considérable au demeurant, reste, aux yeux des partenaires sociaux, insuffisant et mal ordonné tant il est vrai que les revendications des travailleurs remettent en cause y compris les statuts et tutelles organiques des établissements scolaires au-delà des régimes indemnitaires.
Aussi plaident-ils une émancipation de la régence de la fonction publique ou encore la mise sous tutelle du ministère de l'éducation nationale des écoles primaires, mission dévolue jusqu'ici aux collectivités locales.
Le volet pédagogique des enseignements n'est pas en reste des demandes avancées par les représentants syndicaux des travailleurs de l'éducation. Et à ce titre, ce ne sont pas les chantiers mis en œuvre par les différents gouvernements pour une refonte ou du moins une révision significative du système éducatif qui ont manqué.
Depuis Ahmed Taleb Ibrahimi jusqu'à l'actuel ministre de l'éducation nationale Mohamed Oudjaout en passant par Z'hour Ounissi, Aboubakr Benbouzid, dont la longévité à la tête de ce ministère fait encore jaser, et tout récemment Nouria Benghabrit qui a déclenché une véritable levée de boucliers contre elle de par l'approche réformatrice dont elle était porteuse, jamais le secteur le secteur de l'éducation nationale n'a connu de répit en termes de conflits sociaux.
Le malaise qui couvait sous le règne du parti unique jusqu'au milieu des années 1980 avait fini par mettre à nu les carences d'un système éducatif qui était déjà livré à la double appétence d'une école cantonnée dans la tradition et le conservatisme et l'aspiration à la modernité et à l'universalité.
Il y a lieu, à ce titre, de rappeler que ce sont bien les présumées réformes annoncées par Mme Z'hor Ounissi en 1986 qui ont provoqué les évènements de novembre 1986 dans plusieurs villes du pays. Trois décennies plus tard, l'on est toujours presque à cette ambivalence "sécularité-historicité" que l'école algérienne est appelée à dépasser.
En proie à des enjeux politiques majeurs avec en toile de fond le projet de société à adopter, le système éducatif ou l'école, plus particulièrement, était devenu l'arène de fixation des représentations sociales foncièrement opposées.
La crise économique et sociale aidant, le système éducatif se retrouve encore une fois au cœur de l'expression d'un marasme qui n'a que trop duré et auquel les politiques successives ne sont pas parvenus à lui prodiguer de thérapie.
Otage des oppositions des idéologies et discours politiques, l'école demeure victime de l'échec consommé de toute les "réformettes" sans lendemain administrées à un corps malade. Et dire que tous les pourfendeurs de ce même système éducatifs ne sont autres que ses propres produits.

Kamel GHIMOUZE


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