Les autorités maliennes ont demandé l'émission d'un mandat d'arrêt international à l'encontre du fils de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta dans une affaire liée à la disparition d'un journaliste en 2016, ont déclaré hier deux sources judiciaires. Une source au tribunal de Bamako et une autre à la Cour d'appel ont déclaré que les autorités avaient demandé un mandat d'arrêt international à l'encontre de Karim Keïta, sans donner plus de détails. "Rebondissement dans l'affaire du journaliste malien Birama Touré disparu il y a 5 ans. Un mandat d'arrêt international a été lancé lundi 5 juillet à la demande de Bamako contre Karim Keïta", selon des médias maliens. Les mêmes sources ont affirmé que "le doyen des juges d'instruction de la Commune VI de Bamako a saisi Interpol (l'organisation internationale de la police criminelle) pour arrêter et transférer à Bamako Karim Keïta dans le cadre de l'affaire du journaliste Birama Touré porté disparu depuis 5 ans". Le journaliste disparu travaillait pour le journal malien d'investigation Le Sphinx et un jour, il disparaît. Plus de trace de lui. La presse locale affirme que Karim Keïta, ancien député et fils de l'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, doit savoir quelque chose de cette disparition. Le journal pour lequel Birama Touré a affirmé la même chose, avant de déclarer que le journaliste aurait été assassiné. Karim Keïta, qui a toujours clamé son innocence, a été convoqué par la justice malienne il y a quelques années. Il a évoqué son statut de député pour ne pas répondre à la convocation. Et aujourd'hui, la justice malienne estime qu'il y a des éléments nouveaux qui nécessitent qu'il soit entendu de gré ou de force.