La dernière contre-performance en date, le nul blanc vendredi soir face à un Chabab de Constantine en infériorité numérique, a porté un sacré coup à la crédibilité naissante de l'entraîneur du MCO, Abdellatif Bouazza. Autant sa cote était au plus haut à la fin de la phase aller lorsque la rue mouloudéenne louait son savoir-faire de préparateur physique de l'équipe autant elle semble au plus bas ces derniers jours, en raison d'un costume d'entraîneur en chef qui semble un peu plus large que ses frêles épaules. La manière avec laquelle le jeune technicien de 29 ans a géré cette rencontre continue, d'ailleurs, d'être débattue par les proches de l'équipe dont la majorité "n'a jamais vraiment compris le sens du coaching" de l'ancien adjoint d'Omar Belatoui. La manière avec laquelle l'ancien sélectionneur national des U15 a géré le dossier du seul élément international de son effectif, Boualem Mesmoudi, lui vaut en parallèle, beaucoup d'inimité de la part d'habitués du vestiaire oranais. Le fait de ne pas avoir tenté de récupérer son meilleur élément, se contentant publiquement d'arguments peu convaincants qui laissent croire en une supposée concurrence saine au sein de l'équipe a, ainsi, beaucoup desservi son image de marque, sapant carrément un pan de sa crédibilité en tant qu'entraîneur en chef. Outre les sept points à domicile que le Mouloudia d'Oran a laissé échapper depuis qu'il a été nommé patron technique, Abdellatif Bouazza a, en parallèle, perdu l'estime de beaucoup de joueurs, notamment ceux qui n'ont pas eu la chance de constater de visu ce principe de la concurrence. "C'est dû certainement à son inexpérience à ce niveau. On ne gère pas un groupe de vingt-cinq ou trente bonhommes avec seulement de l'autorité. Parfois, il faut savoir écouter et faire montre de compréhension et d'indulgence", faisait remarquer, à juste titre, un proche de ce vestiaire en ébullition, notamment en l'absence du président Tayeb Mehiaoui, toujours en France pour affaire personnelle. Rappelons qu'à 29 ans seulement, Abdellatif Bouazza est non seulement le benjamin des entraîneurs du circuit national de la Ligue 1, mais il est aussi plus jeune que 11 de ses joueurs, à savoir, Walid Derrardja (31 ans), Mohamed Bentiba (32 ans), Hichem Nekkache (30 ans), Senouci Fourloul (30 ans), Zinedine Mekkaoui (34 ans), Mohamed Naâmani (31ans), Othmane Toual (37 ans), Oussama Litim (31 ans), Mohamed Legrâa (35 ans), Bessam Chaouti (30 ans) et Abdassamad Bounoua (30 ans). Rachid Belarbi
