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Al Assad face aux pressions occidentales
Syrie
Publié dans Liberté le 25 - 10 - 2005

La France et les Etats-Unis ne souhaitent pas le départ du président syrien qui n'a pas d'autre choix que de sacrifier ses proches et de transformer son régime.
Se prépare-t-on à assister à un “automne de Damas” après un printemps furtif annoncé par l'arrivée de Bachar al Assad ? L'implication de la Syrie dans la mort de Rafic Hariri ne sera certainement pas sans suite sur le fonctionnement d'un des régimes les plus hermétiques au monde. Déjà, il ne faut pas croire aux rumeurs relayées par des journaux arabes sur un proche renoncement du président au pouvoir tenté par une retraite à Londres. Foutaises ! Ni la France ni les Etats-unis, instigateurs de la résolution 1 559 qui a libéré le Liban de la tutelle syrienne, n'ont, pour l'instant, envisagé une telle perspective pour un pays dont la stabilité est fondamentale. Il s'agit, bien sûr, de ne pas souffler sur les brasiers du Proche-Orient toujours prêts à s'enflammer. Malgré ses vives dénégations, Damas aura du mal à prouver son innocence face à un rapport accablant sur le plan politique malgré des carences manifestes sur le plan juridique. Le travail du juge Detlev Mehlis souffre, en effet, d'un manque de précisions dans le déroulement des faits ayant conduit à l'assassinat de Rafic Hariri et ne pointe pas la responsabilité des protagonistes malgré la mise en cause de deux piliers du régime qui sont le frère et le beau-frère du chef de l'Etat. Toute la complexité de la situation découle de ce fonctionnement en cercle très restreint impliquant les plus proches du jeune chef d'Etat qui reste populaire malgré les espoirs déçus après cinq années de pouvoir. En tout cas, Bachar jouit d'une indulgence aux yeux des Syriens qui, au pire, voient en lui l'otage du système légué par son père. Le scénario idéal serait le renforcement de son pouvoir au détriment des puissants services de renseignements. Cette perspective aura l'assentiment de la France qui s'était beaucoup investie auprès de Bachar avant de déchanter. Ce sera l'occasion d'engager les réformes promises en 2000 et de rompre avec une corruption endémique qui profite aux proches du président. Le rapport de la commission d'enquête internationale aurait été une occasion en or si les principaux concernés n'étaient pas de sa famille. La tâche se complique et le “suicide” de Ghazi Kanaan, le ministre de l'Intérieur, est désormais sans bénéfice. L'ancien pro-consul syrien au Liban ne peut pas servir de bouc-émissaire posthume puisque le rapport de Mehlis ne le cite jamais alors qu'il désigne nommément Assef Chawkat, le beau-frère et très puissant chef des services de renseignements, et Maher, le frère et chef de la sécurité présidentielle. Le scénario aura pour conséquence de bouleverser les rapports de force au sein du régime avant de conduire à son éventuelle transformation. Entre son peuple et sa famille, quel sera le choix du président ? La marge de manœuvre est très étroite. D'autant que le temps presse et que le mandat de la commission Mehlis a été prolongé jusqu'au 15 octobre. Il ne faut pas être naïf de croire que les magistrats de la commission sont indépendants. Nombre d'entre eux prennent leurs ordres à Washington et lui rendent compte directement. En prolongeant le mandat de la commission, l'ONU a offert un délai de réflexion. Comme nous le disait le politologue Joseph Bahout, le rapport “va marquer le début d'une négociation ou d'une confrontation”. Bachar est au pied du mur. Pour l'instant, les conclusions du rapport le mettent à l'abri de toute suspicion comme si la mort de Hariri a été tramée dans son dos. Comme s'il s'agissait de le sauver. L'Irak est un exemple trop imparfait pour que les Etats-Unis se laissent tenter de le rééditer en Syrie, d'autant qu'ils n'ont pas l'équivalant d'un Ahmad Chalabi ou d'un Iyad Allaoui sur lequel ils peuvent miser. Leur interlocuteur à Washington, l'opposant Farid Ghadri, n'a pas l'étoffe pour assurer la succession. L'opposition interne a été laminée par des décennies de répression. Une récente réunion à Paris de l'opposition a été un vrai flop. Il n'est pas question de miser sur Rifâat al Assad. L'oncle qui avait voulu renverser son frère, Hafez, est presque indésirable à Paris où il avait élu domicile. Il est en train de vendre ses biens pour s'installer en Espagne. L'ancien vice-président Abdelhalim Khaddam, résidant également à Paris, est ignoré par les chancelleries. Signe qu'il n'est pas l'homme de la situation. Avant la publication du rapport Mehlis, Bachar al Assad affirmait que “si des Syriens sont reconnus coupables, ce sont des traîtres qui seront jugés par la justice libanaise ou internationale”. Ces propos préfiguraient peut-être une porte de sortie. En tout cas, les commanditaires de l'assassinat de Hariri ont fait preuve d'une incroyable cécité politique. Comment avaient-ils pu ignorer les conséquences de cet attentat alors que la résolution 1559 était déjà votée, que les Etats-Unis sont à leur frontière et qu'Israël ne rêve que d'annexer définitivement le Golan ?
Yacine KENZY


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