Djamel Ikni, un jeune activiste d'Aokas, a été interpellé, hier matin, par les éléments de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), près de son domicile familial, sis à la cité Les Palmiers, dans la localité d'Aokas à l'est de la wilaya de Béjaïa, indique un communiqué du Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Selon des membres du comité citoyen d'Aokas, le militant arrêté par la police a été conduit au siège de la sûreté de wilaya de Béjaïa pour son audition. À noter que l'arrestation de Djamel Ikni est intervenue au lendemain de son appel à un rassemblement citoyen qu'il a diffusé sur sa page facebook. Dans sa publication, il invite les citoyens d'Aokas à venir prendre part au rassemblement qui devait se tenir, hier après-midi, à la place Katia-Bengana, pour marquer la journée mondiale du drapeau berbère, qui coïncide avec la date du 30 août. Les initiateurs de cette action comptent également mettre à profit cette célébration symbolique pour "exiger la libération de la coprésidente du Congrès mondial amazigh (CMA), Kamira Naït Sid, et des centaines d'innocents qui croupissent dans les prisons". Réagissant à cette interpellation, l'ancien député de Béjaïa Djamel Zenati, l'une des figures emblématiques du Mouvement culturel berbère (MCB) d'Avril 1980, écrit sur sa page facebook qu'il s'agit là d'un "acte arbitraire et provocateur". Pour le militant et ancien détenu de 1980 et ancien député de Béjaïa, connu pour sa modération, cela participe d'une manœuvre de provocation, "une de plus", qui cible la Kabylie, au moment où, selon lui, la situation appelle à l'apaisement.