Résumé : Latéfa est pressée de partir, Hosni la ramène à la maison. Lila ne part pas avec eux. Encore une fois, elle tombe sur Hamid qui est bien curieux. Elle ne comprend pas pourquoi, elle se presse de le quitter, elle ne lui a pas pardonné d'avoir cédé à sa famille. Ruminant sa rancœur, elle bouscule une vieille. Lila s'assure ne pas lui avoir fait mal. La vieille affirme l'avoir déjà vue. Elle connaît même son prénom. C'est la tante de Hamid. -C'est bien vous, n'est-ce pas ? Lila s'éclaircit la voix. -Oui, je viens de le croiser. C'est bizarre que vous soyez à l'hôpital, remarque-t-elle. Vous avez quelqu'un de la famille ici ? -Oui, on vient voir ma belle-sœur. Cela fait des semaines qu'elle a subi une intervention et entre nous, elle va très mal. Elle a un problème au foie, la pauvre... -Ah !, soupire Lila, désolée d'apprendre la nouvelle. Je lui souhaite de guérir. Quoi que tout ce qui s'est passé est à cause d'elle, je lui souhaite sincèrement de vite se remettre. -Inchallah ! Mais tu pourrais le lui dire. Cela lui fera plaisir de l'entendre. -Je t'en prie, viens la voir. Lila se fige en entendant Hamid, derrière elle. Il l'a vite rattrapée et il les a entendues. -Je t'en prie... -Je suis la dernière personne qu'elle voudra voir, rétorque-t-elle. Vous savez qu'elle ne m'aime pas. Tu voudrais qu'elle te fasse une crise ici ? Hamid, très triste, insiste prenant à témoin sa tante. -Tu ne peux pas savoir à quel point elle regrette de nous séparer, dit-il. Elle voulait que je te contacte, mais je n'osais pas. Elle sera déçue d'apprendre que tu t'es mariée et que tu attends un enfant. -La vie ne s'est pas arrêtée à notre rupture. -Félicitations ma fille. Je suis heureuse pour toi, réplique-t-elle. Inchallah tu vivras en paix, pas comme certain. -Comment ça ? Ne t'a-t-elle pas marié à une fille de son choix ? -Mais non, il ne s'est pas marié, répond la vieille tante, à la place de son neveu. Aucune n'a trouvé de grâce à ses yeux. Elles ont toutes des défauts. À force de la faire courir et de dire du mal des filles qu'elle lui présentait, elle a abandonné l'idée de le marier. -Ah bon ?, murmure Lila en pâlissant. Je l'ignorais. -Pour lui, aucune femme ne peut te remplacer. À ses yeux, tu es unique. Il préfère passer sa vie dans la solitude que d'être avec une autre. Depuis votre rupture, je l'ai rarement vu sourire. Hamid, dis-lui la vérité. -Ma tante, elle est mariée, lui apprend-il, sans joie. C'est trop tard... Mais pour pardonner à ma mère, ce ne l'est pas, n'est-ce pas ? Viens la voir, la prie-t-il. Cela lui fera du bien. -Mais bien sûr qu'elle va venir. Fais-le pour moi. Ma belle-sœur ne va pas bien. Je pense qu'être responsable de votre séparation lui pèse sur le cœur. Elle a souvent demandé après toi. Je ne te demande pas de tarder. Ce sera juste une petite visite. -Ma tante, peut-être que c'est une mauvaise idée. Et puis, on ne doit pas penser qu'à ma mère, je te rappelle qu'elle est mariée. Peut-être que son mari le prendra mal. S'il est jaloux de nature, elle aura des problèmes. -Ne t'inquiète pas pour ça, il est quelqu'un de compréhensif, dit Lila. Il respecte mes décisions. Où est-elle ? À quel service ? Si vous voulez, je passerais plus tard, lorsqu'elle n'aura pas de visite. -Non, non, puisque cela ne te posera pas de problèmes, viens avec nous. Je vous laisserai à l'aise, promet Hamid. Merci... Merci. Lila les suit au service, même si ce n'est pas l'heure de visite, l'agent les laisse entrer, tout en leur demandant de ne pas tarder. -Attends, dit la vieille tante. Je vais voir si elle est présentable. Hamid et Lila patientent dans le couloir. Ils se cherchent du regard. Ils sont tristes à en pleurer.
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