Pour cette saison, les données avancées présentent une campagne plus rentable avec une prévision de 25 q d'olives à l'hectare et 20 l d'huile par quintal. À quelques jours de son lancement, la campagne de la cueillette des olives s'annonce sous de bons auspices à Jijel. En dépit des ravages causés par les incendies avec la perte de pas moins de 25 000 oliviers l'été dernier, elle est plutôt prometteuse, selon Mme Akli Fadila, directrice des services agricoles, qui insiste sur les nouvelles méthodes introduites pour améliorer les conditions de la cueillette des olives et leur rendement. Elle fait part de l'expérience des champs-écoles, dont l'installation est à l'ordre du jour pour initier les agriculteurs à ces méthodes. Des méthodes plus modernes vont être présentées dans le sillage de l'expérience de ces champs-écoles, qui s'étendra sur trois ans, et qui a été lancée à partir des communes d'El-Aouana, de Texenna et de Settara. Une évaluation de cette expérience interviendra à l'issue de cette période pour faire le point des pratiques introduites. L'abandon des sacs et leur remplacement par des caisses dans l'opération de la cueillette des olives sont aussi à l'ordre du jour des actions retenues pour améliorer le rendement. Un rendement longtemps entamé par les conditions de stockage des graines d'olives, moisissant dans les sacs servant à leur ramassage jusqu'à leur transport dans les huileries. Les intervenants dans la filière ont pour mission d'introduire ces méthodes afin de booster une production qui a été réduite de moitié la saison passée par rapport à l'année 2019-20. Cette baisse a été imputée à plusieurs facteurs, dont justement les conditions de ramassage, de stockage et de pressage des graines d'olive. Pour cette saison, les données avancées présentent une campagne plus rentable avec une prévision de 25 q d'olives à l'hectare et 20 l d'huile par quintal. C'est du moins ce qui est prévu à la direction des services agricoles, tout en rappelant que la filière oléicole reste la plus dominante dans le secteur agricole. Avec 47% du potentiel agricole et 21 000 ha de terrains dédiés à l'oléiculture, cette filière est de loin la plus importante. Non seulement elle occupe de vastes surfaces, mais elle reste aussi l'une des activités les plus ancestrales ayant gardé les mêmes méthodes de cueillette des olives. Des familles entières continuent de recourir à ces méthodes anciennes dans leur activité oléicole en négligeant surtout le côté entretien des oliviers. C'est ce qui a poussé les services de la direction agricole à se lancer dans l'expérience des champs-écoles pour initier ces familles et l'ensemble des producteurs à adopter les bonnes pratiques de l'entretien des oliveraies et de la cueillette des olives. Les mêmes services prévoient, par ailleurs, d'indemniser les victimes des incendies en leur fournissant autant de plants pour remplacer les 25 000 oliviers incendiés. Il reste à noter que dans le circuit de la trituration des olives la filière oléicole compte 160 huileries, dont 72 modernes et 88 de type traditionnel, qui s'apprêtent à entrer en activité tout au long d'une saison qui s'étend du début du mois de novembre jusqu'à février.