En proie à une grave crise financière en raison de l'absence du nerf de la guerre, le MC Oran espère toujours l'arrivée d'une société étatique. Et après avoir lancé plusieurs appels en direction des autorités locales, les chose semblent bouger, ces derniers jours. Preuve à l'appui : les autorités de la wilaya d'Oran ont profité de la présence du premier responsable de Sonatrach, Toufik Hakkar, pour aborder la question. "Nous avons discuté avec le P-DG de Sonatrach sur l'éventualité d'affilier le MCO à l'une des filiales du Groupe qu'il dirige. Ce serait un apport de taille pour le club phare de la ville dans l'optique d'assurer une meilleure gestion à l'avenir, à même de lui permettre de renouer avec les consécrations", a déclaré le premier responsable de la DJS, Yacine Siefi, dans une déclaration relayée par l'APS. Les discussions ont eu lieu en présence du wali Saïd Saayoud et du P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, à l'occasion de la réception de la DJS d'une salle omnisports en cours de réalisation dans la daïra de Bethioua. "Sonatrach est un véritable allié du sport algérien, comme elle ne cesse de le prouver à chaque fois. N'oubliez pas que le MCO a bénéficié, au cours des deux précédents exercices, d'un important apport financier de l'une des filiales du Groupe, à savoir Hyproc", a indiqué le DJS d'Oran. Pour le moment, aucune information n'a filtré sur ce dossier, même si les autorités locales espèrent un retour positif de la société pétrolière. En même temps, le MCO poursuit sa préparation pour son deuxième match du championnat. Premier leader de la saison après son succès inaugural à Constantine en prologue, le Mouloudia d'Oran est forcément attendu ce samedi pour un choc face au Paradou, qui appelle confirmation. Les retrouvailles avec Si Tahar Cherif El-Ouazzani, l'entraîneur du PAC, le client du week-end, au stade Ahmed-Zabana arrivent cependant plus tôt que prévu pour ce MCO encore en rodage, ce qui risque d'accentuer encore plus la pression sur les camarades du milieu de terrain et capitaine Mohamed Legraâ. Face à l'ancien maître des lieux, qui a souvent réussi ses sorties à Oran face au club qui l'a formé, les hommes d'Azzedine Aït Djoudi auront, de fait, deux missions bien distinctes à accomplir : confirmer la victoire obtenue au stade Ramdane-Benabdelmalek face au Chabab de Constantine et donner tort à ceux qui prédisent une revanche sportive de Cherif El-Ouazzani en raison de sa parfaite connaissance du contexte mouloudéen. Pour sa première officielle à Oran, le MCO d'Aït Djoudi se retrouve, ainsi, déjà avec une obligation : celle de ne rien concéder à un Cherif que Tayeb Mehiaoui considère (encore) comme son plus farouche opposant. Seule figure bien connue parmi les anciens joueurs du club à avoir dit non, en public, à l'actuel président du conseil d'administration de la SSPA-MCO lors d'une assemblée générale altérée par la soumission de ses pairs, notamment ceux de la génération 1980, le patron technique du Paradou n'entend, du reste, faire aucun cadeau à son adversaire du jour, face auquel un succès aurait forcément une saveur particulière et une valeur de "justice" prononcée par le terrain de la vérité. L'appel à la patience et au soutien d'Aït Djoudi aux supporters du club n'ayant pas encore fait son effet, l'équipe menée par son buteur-surprise Yadaden devra, aussi et surtout, ne compter que sur elle-même pour espérer prendre le meilleur sur ce PAC joueur et qui s'en est toujours bien sorti au stade Zabana. La prestation à Constantine, une forme raffinée d'un hold-up parfait, n'ayant donné aucun aperçu sur le "style Aït Djoudi" ni offert une quelconque garantie de jeu, c'est justement sur ces "convictions" et ces "certitudes" que sera jugé le Mouloudia samedi prochain. Plus que sur le résultat technique.
