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La FAF reçoit en quatre ans ce que les fédérations tunisienne et marocaine reçoivent en une seule a Alors que le salaire annuel de Troussier correspond à 50 % de la subvention de la faf
Selon une source proche de l'administration de la FAF, le chiffre de 141 milliards avancé par le ministre de la Jeunesse et des Sports concernant les subventions allouées à cette fédération en quatre ans, soit depuis l'élection de Mohamed Raouraoua, “n'est pas exact”. Notre source estime que ce chiffre est “exagéré et nous avons là les documents comptables pour le prouver”. En tout état de cause, notre interlocuteur révèle que “la prochaine assemblée générale de la FAF du 20 novembre sera l'occasion pour l'actuel bureau fédéral de présenter devant les membres de l'AG la preuve que les chiffres de Guidoum sont purement trompeurs”. En revanche, notre source a tout de même révélé que pour l'année 2005, la FAF a effectivement reçu une subvention globale de 18 milliards de centimes, dont 7 ont été octroyés aux différents lauréats des compétitions nationales. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a, du reste, promis par écrit de rembourser la part réservée aux lauréats, mais la FAF n'a rien vu venir jusque-là. Une subvention annuelle très maigre si on la compare à celles des fédérations tunisienne et marocaine qui reçoivent des pouvoirs publics respectivement 140 et 180 milliards de centimes. À ce titre, ajoute notre source, “même en se basant sur le chiffre de Guidoum, soit une subvention globale de 141 milliards de centimes pour 4 ans, un petit calcul nous permet de déduire que la FAF reçoit comme subventions pour la même période ce que les fédérations tunisienne et marocaine reçoivent en une seule saison. Sans oublier, bien sûr, les gros investissements de ces deux pays voisins en matière d'infrastructures”. Il faut dire qu'à titre comparatif, il y a lieu de noter l'énorme fossé qui sépare l'Algérie de ses voisins les plus proches. À ce propos, la presse marocaine a révélé cette semaine que selon son contrat, le nouveau sélectionneur national, en l'occurrence Philipe Troussier, touchera un salaire mensuel de 68 000 euros, soit un total en une année qui correspond à presque 50% de la subvention annuelle de la FAF. Vous imaginez un seul instant, si Troussier ou un autre technicien de son acabit venait à être engagé par la fédération, l'ampleur des dégâts ! Bref, cela nous renseigne suffisamment sur l'absence d'une véritable volonté politique de développer le football et de le doter de moyens conséquents. En fait, non seulement l'Etat n'investit pas dans la construction des infrastructures sportives mais les subventions restent minimes devant les ambitions affichées. Quel que soit le président qui sera élu le 22 décembre prochain, il ne pourra rien faire si les pouvoirs publics ne se décident pas enfin à agir en conséquence. Au lieu de s'amuser aujourd'hui à vouloir faire porter le chapeau à X ou Y de l'échec de notre football, le MJS serait mieux inspiré de convaincre l'Exécutif de la nécessité de mettre en place un véritable plan de relance pour le football comme celui qui hiberne dans les bureaux du chef du gouvernement depuis 2002. S. B.