La ministre de la Culture et des Arts, Wafaa Chaâlal, a supervisé, hier au palais de la culture Moufdi-Zakaria, le coup d'envoi de la manifestation "Touiza : un patrimoine culturel, entre l'héritage et la pratique" dans le cadre de la Journée internationale des bénévoles célébrée le 5 décembre de chaque année. Lors de son allocution d'ouverture, la ministre a précisé que son département avait décidé, à partir de cette année, de célébrer la Journée internationale des bénévoles, soulignant que la touiza est un acte de solidarité enraciné dans la société algérienne, un héritage de père en fils, compte tenu de sa symbolique socioculturelle. Rappelant les élans de solidarité manifestés lors des catastrophes naturelles et les crises, à l'image des incendies qui ont ravagé les forêts, Mme Chaâlal a fait savoir que la touiza renforce la cohésion et l'unité nationale, d'où, dit-elle, "la nécessité d'œuvrer, en tant que gouvernement et société civile, à la protéger et veiller à accorder davantage d'intérêt à cette question tout en l'adaptant aux avancées technologiques". Inscrire cet héritage en tant que patrimoine culturel immatériel est l'un des outils les plus efficaces, a mis en avant la ministre. Une table ronde a été organisée sous la supervision du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah), où des enseignants spécialisés ont mis en avant l'importance de la touiza en tant que modèle-phare pour le bénévolat et la solidarité au sein de la société. Le Dr Bouzid Meriem, de l'université de M'sila, a abordé le concept du terme "Touiza et pratiques" au niveau académique et le professeur Dilmi Fatma de l'université de Tlemcen a passé en revue "Les aspects de la touiza en milieu rural". Le Dr Nouh Ahmed de l'université de Ghardaïa a, quant à lui, expliqué la problématique de "La touiza en tant que patrimoine et concept de volontariat au XXIe siècle", tandis que Dr Fayza Riyach a évoqué le "Rôle du mouvement associatif" et la promotion du patrimoine culturel. Cette manifestation culturelle a été rehaussée par la présence du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, de la déléguée nationale à la protection et à la promotion de l'enfance, Meriem Chorfi, du secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité, El-Hachemi Assad, du conseiller du président de la République chargé des associations religieuses, Aïssa Belakhdar, et de représentants de différentes associations de la société civile. Une exposition a été organisée par des associations nationales et locales afin de mettre en relief leurs efforts dans l'action de volontariat, à l'image de l'association Touiza d'Alger, de l'association Foggaret Taghjemt pour la protection du patrimoine d'Adrar et de l'association de lutte contre les maladies rares.