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L'effet pervers de la dépréciation du dinar
Considérée comme un amortisseur du choc pétrolier
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2021

Le dollar et l'euro s'offrent, apparemment, un rallye sans répit face à la monnaie nationale qui n'en finit pas de se déprécier depuis 2014, occasionnant d'importants dégâts aux entreprises et aux ménages. Selon les données communiquées la semaine dernière par la Banque centrale, le dinar s'est déprécié de 6,21% par rapport au dollar à l'issue des onze premiers mois de l'année, par rapport à la même période de l'année précédente. La parité évoluait en moyenne autour de 134,7387 dinars/1 dollar en 2021 et de 126,3681 dinars/1 dollar en 2020. Face à l'euro, la monnaie nationale a décroché de 10,38% en 2021, évoluant, en moyenne, autour de 160,0275 dinars/euro en 2021 et de 143,4207 dinars/euro en 2020.
Le dinar continuait de perdre du terrain au-delà d'octobre face aux deux principales devises, puisqu'en variation de fin de période (novembre 2020-novembre 2021), une nouvelle dépréciation a été constatée par la Banque d'Algérie, le dinar perdant 6,86% face au billet vert et 1,69% contre la principale devise du Vieux Continent. Depuis 2014, la Banque d'Algérie présentait cette dépréciation du dinar comme un amortisseur du choc pétrolier sur la stabilité macroéconomique. Dit autrement, l'absence de réformes et d'ajustements budgétaires de fond a fait que le taux de change du dinar constituait, de l'avis même de la Banque centrale, le principal levier d'ajustement macroéconomique. Les ajustements se sont accélérés ces dernières années, entraînant d'importants effets pervers, dont la hausse de l'inflation, l'érosion du pouvoir d'achat et la hausse des coûts de production pour les entreprises.
Ce qui fait dire à Badreddine Nouioua, ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, que cette dépréciation du dinar "n'a servi absolument à rien". "C'est de la délation que de laisser le dinar se déprécier sans répit pour pouvoir obtenir une hausse artificielle des recettes", estime Badreddine Nouioua, contacté, hier, par Liberté. En plus d'une inflation qui a atteint des sommets, cette érosion monétaire "décourage les investisseurs, renchérit les coûts des intrants pour les entreprises, à l'heure où les discours officiels plaident pour l'augmentation de la part de la valeur ajoutée de la production nationale", estime l'ex-gouverneur de la Banque centrale. Selon lui, cette manière de faire – qui semble s'ancrer dans le processus d'élaboration des budgets, à savoir l'annonce par avance de la dépréciation du dinar – "ne fait qu'alimenter la spéculation et la fuite des capitaux". "Dans tous les pays, les responsables en charge des politiques monétaires et financières veillent sur la stabilité de la monnaie pour permettre à l'économie d'évoluer dans un environnement sain et sur une perspective stable", souligne Badreddine Nouioua, non sans insister sur l'urgence de mettre un terme à cette importante perte de valeur de la monnaie nationale qui, selon lui, "a produit plus de dégâts qu'elle en a solutionné".
Dans son rapport de suivi de la situation économique en Algérie, la Banque mondiale a relevé que les récoltes décevantes qui ont marqué 2021, les efforts de rationalisation des subventions et la dépréciation de la monnaie nationale "contribuent à une hausse marquée de l'inflation". Quant à l'effet escompté à travers cette dépréciation, à savoir la hausse des revenus de la fiscalité pétrolière libellée en dinar, la Banque mondiale estime que le rythme soutenu de cette dépréciation "ne suffira pas à compenser la baisse des exportations par la suite".

Ali Titouche


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