■ Sans que cela surprenne le moins du monde ceux qui maîtrisent les codes des coulisses mouloudéennes, le courant ne passe plus entre les deux revenants patrons du club. De France où il a récemment séjourné, Youssef Djebbari, le président du conseil d'administration de la SSPA-MCO, avait annoncé la venue d'Adlène Guedioura, avant que l'entourage du champion d'Afrique 2019 ne démente catégoriquement une telle information, comme cela a, du reste, été notifié dans ces mêmes colonnes jeudi. De son côté, Belhadj Ahmed dit Baba, qui a hérité du poste inexistant de président de la section football, avait indiqué qu'il avait presque tout conclu avec Zakaria Benchaâ, alors que ce dernier s'était engagé en Bulgarie. Dans ce jeu de poker menteur où la guerre des egos cohabite facilement avec les menaces de démission, Belhadj a exprimé le vœu de provoquer un conseil d'administration ou, à défaut, une nouvelle assemblée générale des actionnaires, ou du moins ce qui y ressemble dans l'incompréhensible imbroglio juridico-administratif de cette SSPA en faillite. Son leitmotiv ? Avoir les mains libres. "Baba demandera à Youssef de choisir : soit il gère tout, soit il lui délègue les pleins pouvoirs. Et, apparemment, Youssef compte bien laisser ce cadeau empoisonné à Baba", résumera, en connaisseur des troubles mouloudéens, un proche des deux. N'ayant que très peu apprécié que Djebbari s'envole pour Paris au moment où il fallait payer les joueurs, régler au moins 11 milliards de centimes pour lever l'interdiction de recrutement, puis renforcer l'équipe par des recrues de valeur, Belhadj a, ainsi, menacé "d'éteindre (son) téléphone et de disparaître" à son tour, avant, finalement, de se résigner à trouver une issue un tant soit peu légale à ce problème de bicéphalisme.
