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Des milliards... en fumée
Litiges des clubs algériens avec des entraineurs et des joueurs étrangers
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2022

Presque tous les procès intentés contre des clubs algériens par des entraîneurs et des joueurs étrangers pour licenciement abusif ou rupture unilatérale des contrats ont été perdus. Cela coûte très cher à l'Etat, principal pourvoyeur de fonds du football.
Souvent mal négociés, les contrats de techniciens ou de joueurs opérant en Algérie laissent apparaître des brèches juridiques flagrantes exploitées par leurs représentants pour gagner les batails juridiques. Presque tous les procès intentés dans ce sens au niveau de la commission du statut du joueur ou de la Chambre de résolution des litiges de la FIFA pour licenciement abusif ou rupture unilatérale de contrat ont été perdus. Ce sont des milliards qui partent en fumée en raison d'une incompétence criante dans ce domaine. En fait, souvent, les contrats signés par des étrangers sont à sens unique.
Dans le jargon économique, cela s'appelle un contrat léonin, c'est-à-dire qu'il n'arrange qu'une seule partie, cette dernière, en l'occurrence l'entraîneur ou le joueur étranger, se réservant des avantages supérieurs à ceux des clubs algériens. Point de clause qui prémunit les équipes locales ; tout est fait en effet pour... perdre le conflit. L'exemple de l'ex-coach national Lucas Alcaraz est à ce titre éloquent. Licencié en octobre 2017, Alcaraz et ses adjoints avaient bénéficié d'une première décision favorable de la FIFA en avril 2020, sommant la FAF de payer la somme globale de 1,5 million d'euros (environ 28 milliards de centimes) à Alcaraz afin de dédommager un licenciement, considéré par l'intéressé comme "abusif et unilatéral".
La FAF avait fait appel dans un premier temps de cette décision au sein du TAS de Lausanne, mais elle a annoncé plus tard avoir trouvé un arrangement à l'amiable avec l'intéressé. "Le cas de l'entraîneur national Alcaraz a trouvé sa solution à l'amiable avec ses avocats suite à l'introduction de cette affaire de paiement de ses indemnités au TAS de Lausanne", dixit la FAF. Cependant, bien à l'avance, des observateur avertis avaient prévenu l'ex-président de la fédération Kheireddine Zetchi qu'il n'avait aucune chance de gagner ce litige, dans le sens où la FAF avait signé avec le technicien espagnol un contrat largement défavorable qui ne protège guère les intérêts de la fédération. Alcaraz avait un contrat en béton avec, comme seul objectif, la qualification à la phase finale de la CAN 2019. Or, lors de son limogeage en octobre 2017, soit à peine cinq mois après sa nomination, les Verts avaient encore des chances de se qualifier à la CAN.
Le caractère abusif du licenciement était donc clair. Plus récemment, la JSK a dû débourser la somme de 1,7 milliard de centimes pour l'ex-duo du staff technique Zelfani-Fekhri et près de 800 millions pour l'ex-coach Denis Lavagne. Ce dernier est en outre en litige au sein de la FIFA avec son autre ex-club, l'USM Alger, auquel il réclame plus de quatre milliards de centimes. L'année dernière il avait déjà soutiré au CSC trois mois d'indemnité en échange de la résiliation du contrat.
L'USMA est en conflit également avec son ex-directeur sportif Antar Yahia, qui réclame près de 7 milliards de centimes pour limogeage abusif. Le litige est encore entre les mains du TAS de Lausanne. Le CSC a perdu sa bataille juridique à la FIFA avec son ex-joueur soudanais Sharaf-Eldin Shiboub. Le club constantinois doit lui verser la somme de quatre milliards, mais il a décidé de faire appel au niveau du TAS de Lausanne. Il est clair que le TAS va conforter le verdict de la FIFA. Ce montant viendra s'ajouter aux cinq milliards de centimes que le CSC doit payer à son ex-gardien Meziane, détenteur d'une double décision de la FIFA et du TAS de Lausanne à cause d'un accord mal négocié. L'actionnaire majoritaire, la société nationale ENTP, va bien sûr casquer.
Le CRB, qui a recruté en début de saison un joueur émigré, en l'occurrence Nadjib Amari, pour un contrat de deux ans, a menacé de le libérer pour insuffisance de niveau. Mais Nadjib Amari réclame le paiement de ses salaires jusqu'à la fin de son contrat, soit l'équivalent de trois milliards. Du coup, le CRB a renoncé à le libérer. Le MC Alger, propriété du géant pétrolier Sonatrach, cumule les litiges à la FIFA. Après avoir gagné le conflit avec l'ex-coach Bernard Casoni, le Mouloudia est sommé de payer 5,5 milliards de centimes à son ex-attaquant camerounais Eva Wankewai Rooney pour licenciement abusif. L'affaire est au niveau du TAS de Lausanne après l'appel interjeté par le MCA. Pas sûr que le verdict change.
L'ES Sétif, qui n'arrive pas à trouver un accord à l'amiable avec l'entraîneur tunisien Nabil El-Kouki, démis de ses fonctions, pourrait avoir également à faire à la FIFA. El-Kouki réclame 3,8 milliards de centimes. Auparavant l'ESS a perdu son litige contre Malick Touré (2,8 milliards) et pourrait aussi perdre celui en cours contre Daniel Lomotey. Le MC Oran, qui vient de limoger le technicien tunisien Moez Bououkaz, a du mal visiblement à lui faire signer une séparation à l'amiable.
Bououkaz refuse de la signer et réclame le paiement de tous ses salaires jusqu'à la fin de son contrat, sinon il saisira la FIFA. Afin de lever la sanction d'interdiction, le NAHD a dû verser au mois de février dernier 3,75 milliards à son ex-joueur mauritanien Yali Dellahi. Dans l'une de nos précédentes éditions, nous révélions en outre que le montant global des dettes des clubs auprès de la CNRL de la FAF s'élève à plus de 270 milliards de centimes, en relation à des litiges avec des entraîneurs ou des joueurs locaux.

SAMIR LAMARI


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