Les Houthis du Yémen ont décrété un cessez-le-feu unilatéral de trois jours avec la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite à partir de dimanche à 18h00, heure locale, (15h00 GMT), a déclaré le ministère houthi des Affaires étrangères dans un communiqué. La veille, en annonçant ce cessez-le-feu unilatéral, les Houthis ont également indiqué être favorables à une trêve permanente si la coalition mettait fin à ses frappes aériennes et retirait ses forces. "Nous suspendons les attaques transfrontalières de missiles et de drones et toutes les actions militaires contre l'Arabie Saoudite pour une période de trois jours. Si l'Arabie Saoudite accepte de mettre fin à ses frappes aériennes et à son blocus contre le Yémen, nous sommes prêts à transformer cette déclaration en engagement permanent", a annoncé Mahdi al-Mashat, président du Conseil politique suprême de la milice houthie, dans un discours télévisé retransmis samedi. "Cette initiative comprend la suspension de tous les combats terrestres sur toutes les lignes de front, y compris dans la province de Marib", a ajouté M. Al-Mashat, alors même que la guerre civile yéménite entrait dans sa huitième année. Le chef politique houthi a également proposé un accord visant à échanger tous ses prisonniers, y compris le frère du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, avec les forces de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite. "Nous appelons l'envoyé de l'ONU à faciliter l'échange de tous les prisonniers", a déclaré M. Al-Mashat. L'initiative houthie de samedi est survenue quelques heures après que les forces de la coalition ont lancé de violentes frappes aériennes contre des sites militaires et économiques houthis vitaux dans la ville portuaire de Hodeïda, au bord de la mer Rouge, ainsi qu'à Sanaa, la capitale du pays. Ces frappes ont eu lieu en représaille aux attaques transfrontalières de missiles et de drones lancés, cette semaine, par les Houthis contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite.
