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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 03 - 12 - 2005

RéSUME : L'espoir revient dans le foyer. Mahmoud a accepté d'apprendre le métier de cordonnier. La vie reprend pour lui. Sa famille en est heureuse. Seulement, quand il pense s'installer ailleurs, sa femme n'est pas d'accord…
On ne peut pas laisser tes parents. Ils sont vieux. Ils ont besoin de nous, dit Rabiha, poussée à oublier sa peur. Ils ne sont plus en âge de vivre seuls.
Mahmoud fronce les sourcils, surpris qu'elle se soit adressée à lui. Il lui parle durement.
- Je n'ai pas demandé ton avis. Et ils n'ont qu'à venir avec nous. Au village, il n'y a pas beaucoup de travail, donne-t-il comme explication. En m'installant en ville, je pourrais mieux travailler et subvenir aux besoins de la famille.
- Je comprends mais ils ne peuvent pas vivre en ville. Ils sont habitués à l'espace, à être proche du reste de la famille. En ville, ils seront cloîtrés dans un appartement et ils seront tristes.
L'insistance de Rabiha l'énerve. Il lui lance un regard noir. Elle devrait se méfier mais elle poursuit :
- As-tu pensé à moi et à Mayssa ? Qu'est-ce qu'on deviendrait ? Ici, on a ta famille et nos amis, dit-elle. On ne veut pas vivre ailleurs.
- Pourquoi ? Qu'est-ce que cela cache ? l'interroge-t-il. Tu es attachée à quelqu'un ? Dis-moi ! Qui est-ce ?
- Quelqu'un ? reprend-elle, effrayée. Mais je n'ai personne. Je pensais au bonheur de tes parents, au nôtre.
Mais Mahmoud ne l'écoute pas. Il lui donne un coup de béquille qui arrache un cri terrible à Rabiha. Sa belle-mère accourt et entre dans leur chambre. Elle s'en prend à son fils. Rabiha se tient dans le coin de la pièce, la main sur son épaule.
- Mais tu es fou !, s'écrie-t-elle. Pourquoi tu l'as frappée ?
- Cela ne te regarde pas, répond-il. C'est entre elle et moi.
- Puisque tu la bats, je suis concernée, rétorque Louiza. Ce n'est pas parce que tu es en colère après elle que tu as le droit de la frapper. Je ne te laisserais pas faire. Tant que je serai en vie, tu peux être sûr que je t'interdirais de la toucher! Quand tu te seras calmé, tu nous trouveras dans la pièce principale. Viens Rabiha. Elle la pousse devant elle. Mahmoud se garde de la retenir. Sa mère est en colère. Cela se voit sur son visage.
- Tout cela est de sa faute, pense-t-il. Elle payera plus tard.
Il ne sort pas de sa chambre. Il attend que le dîner soit prêt pour en sortir. Mayssa est venue le lui dire. Dans la pièce principale, ses parents sont assis côte à côte. Au regard que lui lance son père, il devine qu'il est au courant. Mahmoud prend place. Rabiha les sert. Comme d'habitude, il mange dans la même assiette en argile que son père. Mayssa, assise, sur les genoux de sa grand-mère, refuse de manger. Quand il la regarde, il n'est pas surpris d'entendre son père.
- Ne me dis pas que tu vas aussi la frapper?l'interroge-t-il. J'espère que tu ne vas pas prendre cette mauvaise habitude. Je n'ai jamais levé la main sur ta mère. Je ne lui ai jamais manqué de respect. Je voudrais que tu prennes exemple sur moi.
- C'ést la première fois, dit Mahmoud qui se serait passé de ses remarques. Et puis, c'est ma femme.
- Nous avons un chien. Il mange, boit, dort dans la cour. Ce n'est pas parce qu'on est ses maîtres qu'on peut le battre, insiste son père. Et ce n'est pas parce qu'elle est ta femme que tu peux lever la main sur elle quand tu en as envie. Il faut une bonne raison. En as-tu une ?
Mahmoud pose sa cuillère et regarde son père dans les yeux.
- Père, je ne suis pas un gamin. Je n'ai pas une raison mais plusieurs.
(À suivre)
A. K.


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