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“La croissance actuelle, éphémère et coûteuse”
Benbitour, ex-chef de gouvernement et économiste :
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2005

Le conférencier a mis l'accent dans son intervention sur une vision de la gouvernance, “qui ne doit pas être sécuritaire”.
L'ex-Chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, plaide pour la mise en œuvre d'alliance stratégique avec des entreprises multinationales, dans le processus de modernisation de l'économie algérienne. Intervenant, au cours d'une journée d'information et de formation pour les journalistes économiques, organisée par la fondation Friedrich Ebert, M. Ahmed Benbitour, expliquant la politique de pénétration des grands groupes internationaux, soutient que quand il était Chef du gouvernement, il a tenté de la faire avec la SNVI en alliance avec Berlier devenu Renault véhicule industriel. “Je n'ai pas eu le temps de concrétiser l'opération”, regrette-t-il. L'ex-Chef du gouvernement évoque les avantages compétitifs, la concurrence robuste et la qualité des industries de soutien comme étant des facteurs qui attirent les groupes internationaux. “On ne parle plus d'avantages comparatifs, mais beaucoup d'avantages compétitifs”, explique Ahmed Benbitour. Les avantages compétitifs sont entre autres, le niveau de compétitivité dans la gestion des affaires et la qualité des ressources humaines. Cela suppose, argumente-t-il “une vision de gouvernance qui passe de la gestion sécuritaire à une gestion de la complexité”. En Algérie, soutient l'ex-Chef du gouvernement, “nous sommes toujours dans la gestion de la sécurité”. Ahmed Benbitour évoque une aisance financière inimaginable. Une aisance financière, du point de vue du conférencier, qui va durer. Toutes les études prévoient une baisse de la production du pétrole entre 2015 et 2025. Les prix vont donc rester relativement élevés. En 2009, estime-t-il, les réserves représenteraient dix fois le stock de la dette. “Comment mettre cet argent au service du développement ?” s'interroge-t-il. L'ex-Chef du gouvernement pose comme préalable “un niveau de compétence du gouvernement” que l'Algérie “n'a pas aujourd'hui”. L'économiste, Abdelmadjid Bouzidi, semble partager l'analyse de M. Ahmed Benbitour.
M. Bouzidi juge que “l'économie algérienne est robuste. Les fondamentaux sont bons”. “C'est la gestion qui n'est pas bonne”, pense-t-il en plaidant pour l'ouverture d'un débat ouvert. L'économiste qualifie la croissance réalisée ces dernières années extensive, (elle n'est pas liée à la productivité), éphémère (liée aux ressources d'hydrocarbures) et coûteuse. Les réformes entreprises jusque-là n'ont pas suffi pour impulser une dynamique de croissance des richesses et des emplois, ni jeter les bases des restructurations sectorielles sur le moyen et long terme. La structure du Produit intérieur brut montre que le secteur industriel proprement dit (en d'autre termes le secteur manufacturier hors hydrocarbures) se situe à moins de 10%. L'Algérie est encore loin du dynamisme de la Turquie, de la Tunisie, du Maroc ou de la Pologne malgré la proximité géographique du puissant pôle industriel et technologique qu'est l'Union européenne. De ce point de vue, elle conserve encore tous les traits d'une économie sous-industrialisée et sous-développée. “Il faut construire l'attractivité”, souligne l'économiste Abdelmadjid Bouzidi, à travers la mise œuvre, comme l'explique, M. Ahmed Benbitour, des avantages compétitifs, des facteurs de production (infrastructures de communication, savoir technique…), une concurrence robuste et des institutions d'une économie de marché.
400 000 demandes d'emploi par an
Le directeur général de l'emploi avance que 400 000 demandes d'emploi sont enregistrées chaque année, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre le chômage, dont le taux, selon M. Saïd Annane est de 13,8% si ceux qui ne sont pas à la recherche d'emploi, mais chômeur, sont exclus. Le directeur général de l'emploi, très optimiste, annonce que le taux de chômage pourrait descendre à moins de 10% à partir de 2009. Le chômage touche, notamment, les jeunes. 70% sont des primeurs demandeurs d'emploi. Les 16 à 19 ans et 20 à 24 ans sont des strates les plus exposées au chômage. Pour les dix années à venir, la situation sera encore plus préoccupante eu égard aux taux d'échec scolaire. Le nombre de personnes sans qualification qui arrive sur le marché du travail sera de plus en plus important. L'autre caractéristique de la mutation du marché du travail, et la baisse de plus en plus du salariat au profit de l'entreprenariat. De plus en plus d'Algériens créent leur entreprise et donc leur propre emploi. Cependant, ces très petites entreprises (TPE) risquent de disparaître, ne pouvant certainement pas affronter la concurrence induite par la mise en œuvre de la zone de libre-échange avec l'Union européenne et l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce. Les autres postes créés sont des emplois temporaires et d'attente et qui coûtent excessivement cher à l'Etat, environ 22 milliards de dinars pour le préemploi. En outre, ces emplois posent un problème de rémunération. Ils n'atteignent même pas le SNMG. “Ce sont des politiques secouristes”, estime l'économiste Bouzidi, pour qui l'investissement doit s'orienter vers les foyers de croissance en construisant des pôles de compétitivité.
Meziane Rabhi


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