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Benbitour et la politique économique du pays
« Tant que nous gérons le sécuritaire... »
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2005

L'ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour ne se fait pas trop d'illusions sur l'investissement étranger en Algérie avec le mode de gouvernance actuel. Intervenant mardi lors d'un séminaire de formation des journalistes intitulé « Politique de pénétration des multinationales », organisé par la fondation Friedrich Ebert, Benbitour estime : « L'Algérie n'ira pas loin tant qu'elle continuera à gérer le sécuritaire au lieu d'améliorer l'attractivité de son marché. »
Pour cause, les décideurs économiques réduisent, d'après lui, les réticences des investisseurs étrangers à venir s'installer en Algérie à la dimension sécuritaire alors que le climat des affaires est des plus « repoussants ». En l'occurrence, l'instabilité politique et institutionnelle décourage, selon lui, les plus téméraires des multinationales qui souhaitent injecter leur argent dans l'économie algérienne. Que faut-il faire pour inverser cette tendance ? Le professeur Benbitour recommande de construire d'abord des institutions politiques pérennes pour « protéger celles de l'économie de marché ». A ses yeux, cela est loin d'être le cas aujourd'hui puisque le « niveau des compétences de nos gouvernants n'a rien à voir avec celui exigé pour booster la croissance économique et stimuler les investisseurs étrangers ». Pour Benbitour, l'instabilité politique est synonyme de transition. A ce titre, elle constitue la pierre d'achoppement de toutes les opérations de charme destinées aux grandes multinationales particulièrement regardantes sur le climat des affaires, mais surtout la pérennité des institutions qui encadrent l'économie. Ahmed Benbitour explique que le marché algérien n'est pas aussi attractif que le pensent les dirigeants. « Dans un pays où règnent la fraude fiscale et la corruption, il est difficile de convaincre les étrangers de venir investir même si vous leur offrez une main-d'œuvre bon marché. » Dans le cas de l'Algérie, l'ex-chef du gouvernement sous Bouteflika fait remarquer que la garantie de la libre entreprise, de la compétitivité, de la prise de décision, selon les signaux du marché, ou encore la protection des investissements ne sont pas tout à fait assurées. Et c'est précisément de cela, d'après lui, qu'ont besoin les multinationales et non point des incantations à longueur de discours. Abdelmadjid Bouzidi, économiste et ex-conseiller du président Zeroual, abondera dans le même sens assénant qu'au lieu de gloser sur les avantages comparatifs, nos décideurs feraient mieux « de garantir des avantages compétitifs ». La privatisation ? « C'est un faux débat », lance Bouzidi qui soutient qu'il n'y a aucune « contrainte systémique » dès lors que l'Algérie affiche une grande aisance financière et que le secteur privé domine pratiquement 70% de l'économie nationale. Il se demande même à quoi sert un ministère de la Privatisation surtout que l'hypothèque idéologique est levée sur cette question. La privatisation n'est pas forcément la clé du succès, note aussi Ahmed Benbitour. « Elle n'est pas automatiquement génératrice de croissance », dit-il expliquant que cela dépend de la manière dont elle est menée, mais surtout de la transparence de l'opération. L'ex-chef du gouvernement convoque l'exemple de la Russie pour avertir contre une tentation de brader les entreprises publiques et de transformer « le monopole de l'Etat sur ces entités par celui des représentants de l'Etat ». En clair, favoriser la main basse des oligarques sur le secteur public économique pour fortifier leur pouvoir politique. C'est pourquoi, Benbitour recommande plutôt d'agir sur le « développement des connaissances, l'innovation et la compétitivité pour rendre le marché national plus attractif ». Il prescrit également aux entreprises publiques de nouer des « alliances stratégiques » avec les grandes boîtes internationales pour réussir leur mue. Dans cette optique, il pense que la SNVI peut facilement se lier à Renault dans un partenariat stratégique comme elle l'avait déjà fait avec l'ancêtre Berliet. Cela étant, Benbitour pense que la tendance générale de l'économie mondiale impose presque le choix de la privatisation comme mode de gestion. Il n'est cependant pas recommandé de biaiser ni d'oublier la règle d'or de la transparence.

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