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“NOUS N'OUBLIONS PAS NOS RACINES”
ABDOU DU GROUPE DJAMAWI AFRICA
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2006

Après avoir évolué dans différentes formations de rock, andalou et musique classique, un groupe d'amis s'est retourné vers le gnawi. Composé de neuf musiciens, Karim à la basse, Zohir, chef d'orchestre à la percussion, Mohamed Lamari à la batterie, Lamine Lamari et Mehdi Kerbel à la percussion, Jamil Ghouli, chant, guitare et gumbri, M'hamed à la clarinette, Abdou à la guitare électrique et Fethi au violon, le groupe fusionne des rythmes du terroir et des notes de musique occidentale.
Liberté : Comment est venu le choix du gnawi ?
Abdou : Personnellement, je ne qualifie pas Djamawi Africa de groupe de gnawi. C'est vrai que nous sommes beaucoup influencés par cette musique, qui est la base. Mais, on est très ouverts sur les autres styles. D'ailleurs, l'appellation Djamawi Africa c'est un clin d'œil à la musique africaine, en général, et algérienne, en particulier. C'est pourquoi je ne dirai pas que c'est du gnawi 100%, parce que c'est assez fusionné.
Mais le gnawi y est ?
Ce qui nous plaît dans le gnawi, c'est beaucoup plus le rythme et les instruments qu'on utilise, spécialement le gumbri et le karkabou. Le gumbri a un son très intéressant à exploiter avec d'autres instruments. Notre but n'est pas de faire du gnawi pur, car il nous aurait suffi d'un gumbri et des karkabou. Associer une musique ancestrale à d'autres musiques universelles, le résultat est assez particulier. C'est pourquoi je dis que nous sommes un jeune groupe qui recherche son style et on veut aller dans ce mélange. Et puis dire qu'on est une nouvelle génération ouverte sur le monde mais qui n'oublie pas ses racines.
Justement, comment expliquer cette ouverture sur le monde et ce regard très profond sur les origines ?
C'est très particulier. Moi j'ai eu deux expériences dans des groupes de musique avant Djamawi Africa, notamment avec un groupe de rock dont j'étais le guitariste. Et quand on choisit la guitare, on a tout de suite envie de jouer comme les grands du rock. Mais chemin faisant, avec de la maturité et en observant mon environnement, j'ai remarqué qu'on ne pouvait pas faire du rock comme les Occidentaux, c'est une musique qui leur appartient. On peut avoir d'excellents groupes de rock, qui chantent vraiment bien en anglais, mais nous étions un peu loin de notre culture. Ma conviction était qu'on ne pourra jamais faire du rock comme les gens qui ont créé cette musique.
Et c'est à partir de là qu'est venue cette alternative de fusionner des styles qui viennent d'ici, comme le gnawi. Donc créer quelque chose qui soit un trait d'union. Dire qu'on est influencé par la musique occidentale mais qu'on n'oublie pas nos racines. Si on veut être épanoui dans sa musique, il faut faire une musique qui nous appartient et qui nous ressemble.
Ailleurs, les gens cherchent de l'exotisme dans la musique. Et je dois dire que, maintenant, je me sens plus à l'aise qu'avant.
Jeudi dernier, vous vous êtes produit avec Gaâda. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Il y a beaucoup d'émotion qui remontent à la surface. Il y a quelque temps, nous avons eu l'occasion de faire la première partie de Cheikh Sidi Bémol et enchaîner avec Gaâda, c'est vraiment une petite consécration. Pour nous, Gaâda c'est une référence et une source d'inspiration, d'autant plus qu'à nos débuts nous avons commencé par reprendre des chansons du groupe. Même si c'est un groupe traditionnel, dans la mesure où les textes sont authentiques, Gaâda Diwan Béchar a beaucoup modernisé cette musique en introduisant la batterie et la guitare.
Le groupe a aussi adopté un look particulier, à l'image de tous les groupes qui ont opté pour ce genre de musique...
Tout à fait. C'est une nuance que j'aime souvent relever. Djamawi Africa n'anime pas des concerts mais plutôt des spectacles. Un concert, c'est surtout l'aspect audio, alors que ce que nous faisons, c'est un mixte entre l'audio et le visuel. C'est plus un show. C'est ce qui explique que dès le départ nous avons opté pour des chèches du Sud algérien et des tenues africaines. Ce look convient au style de musique que nous faisons.
Être branché gnawi veut-il dire être in aujourd'hui ?
Les jeunes aiment aller dans les concerts pour partager des choses avec les groupes. Le gnawi leur offre ce partage. Il y a le chaâbi, qu'ils qualifient d'un peu rétro et le raï que certains trouvent péjoratif et qui pose aussi un problème sécuritaire et, dernièrement, le gnawi.
Est-ce que c'est un phénomène de mode ? Oui et non. D'abord oui, dans la mesure où il y a eu Gnawa Diffusion qui diffuse cette musique depuis 1992. Et puis, non parce qu'il s'agit d'une musique ancestrale. Être branché, c'est écouter le gnawi, pas vraiment parce que dans les concerts on retrouve des gens de tout âge. Donc, c'est une musique qui interpelle différentes générations.
Vous parliez du raï qui a parfois une connotation péjorative, mais le gnawi aussi est souvent associé à des soirées haschich et de transe…
C'est vrai, c'est souvent le cas. Parfois, on nous dit faites attention, surtout quand il s'agit de soirées privées. Mais, ce n'est pas vraiment l'ambiance typique d'une soirée gnawi, même si c'est l'image qui revient souvent à l'esprit des gens.
Propos recueillis par WAHIBA LABRÈCHE


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